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Fifi Brindacier

Publié le par Za

Un grand classique, relu/lu avec bonheur, en compagnie de vingt-huit paires d'oreilles, toutes accros à la rouquine !!

 fifi2.jpg

 

 

Pipi Långstrump se paie le luxe d'avoir désormais quelque chose comme 65 ans... et pas une ride, pas un cheveu blanc dans ses nattes carotte. Une éternelle jeunesse, une insolence toujours moderne, comme une cousine de notre Zazie ( je viens de me rendre compte qu'elles étaient voisines dans ma bibliothèque).

 

Fifi est absolument, parfaitement libre. 

 

Pas d'école.

"Tu comprends, mademoiselle, quand on a une maman qui est un ange et un papa qui est roi des cannibales et quand on a passé sa vie à courir les océans, eh bien on ne sait pas très bien se tenir à l'école [...] "

La maîtresse dit qu'elle comprenait et qu'elle n'était plus triste pour Fifi. Fifi pourrait peut-être revenir à l'école quand elle serait un petit peu plus grande. Fifi, rayonnant de joie, dit alors:

"Je trouve que tu es drôlement gentille, mademoiselle. Tiens, c'est pour toi!"

Fifi sortit de sa poche une magnifique montre en or et la déposa sur le bureau. La maîtresse dit qu'elle ne pouvait accepter un tel cadeau. Fifi l'interrompit:

"Il le faut ! Sinon, je reviendrai demain ! Et je te promets que ce sera le bazar !"


Pas de parents non plus. Un singe, M. Nilsson, et un cheval qu'elle peut porter à bout de bras, car Fifi est d'une force colossale, ce qui vaudra quelques ennuis à Arthur le costaud, l'Hercule du cirque..

 

fifi5.jpg

 

 

Fifi ne connaît pas les bonnes manières - ce qui fait le sel de ses aventures - tout en le reconnaissant parfois avec tristesse.

Fifi la regarda avec étonnement et ses yeux se remplirent de larmes.

"C'est bien ce que je pensais, je ne sais pas me tenir comme il faut ! C'est même pas la peine d'essayer, je n'y arriverai jamais. J'aurais dû rester en mer, sur le bateau."

 

fifi-1.jpg

 

 

Fifi est d'une naïveté parfaite. Elle fait danser la polka aux deux voleurs venus cambrioler sa maison, sans imaginer le moins du monde la raison de leur intrusion. Elle sauve deux enfants des flammes dans la plus totale inconscience du danger.

J'imagine la stupeur et la jubilation des enfants de 1945, découvrant ce texte ébouriffant. La traduction semble indiquer une grande liberté de ton et de vocabulaire. En parlant de liberté, que pensez-vous de cette photo, tirée du feuilleton diffusé en 1968, réalisé avec l'assentiment et les encouragements de l'auteur ... Une rediffusion de cet épisode serait-elle possible aujourd'hui...

 

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Certains ont voulu faire de Fifi une féministe. Il est vrai qu'elle est téméraire, remuante, des vertus encore aujourd'hui davantage tolérées lorsqu'elles se manifestent chez les petits garçons. Mais Fifi n'est pas un garçon manqué, c'est une fille absolument réussie, qui bouscule involontairement l'ordre établi, les conventions communément admises, sans jamais nuire aux autres. Au pire fera-t-elle enrager les adultes...

 

[     C'est à se demander parfois ce que c'est qu'une petite fille, ce que l'on attend qu'elle soit, on - c'est à dire nous tous. J'y pense parce que les responsables chargés des activités périscolaires de mon école organisent, pour la fin de l'année, un concours de pom-pom girls, et que ça m'énerve au plus haut point !

       Quelle éducation les filles reçoivent-elles, en terme d'image et d'attitude ? Entendu récemment au sujet d'une demoiselle de cinq ans: "c'est pas une fille, elle a des voitures, elle ne s'intéresse pas aux poupées. Regarde, elle ne joue qu'avec des garçons !" Au secours !! Doit-on complaire les filles dans la mièvrerie, le gnangnan généralisé ? Ou, autre tendance lourde du moment, les propulser en espèce de pré-ados de neuf ans ? Quels modèles leur propose-t-on ? Sachant que, pour nombre d'entre elles, les modèles en question sont majoritairement véhiculés par la télévision... Quel genre de super-héro parental faut-il être pour leur éviter ces écueils et leur permettre de ne pas trop se scotcher aux stéréotypes ?

       Fin de la digression et revenons, à Fifi qui à l'époque, n'avait évidemment pas la télé, ce qui la plaçait d'office à l'abri de la bêtise et de la vulgarité... ]

 

"Sa robe était fort curieuse. Fifi l'avait faite elle-même. Elle aurait dû être bleue, mais, à court de tissu bleu, Fifi avait décidé d'y coudre des petits morceaux rouges çà et là. Elle portait des bas - un marron, un noir - sur ses grandes jambes maigres. Et puis, elle était chaussée de souliers noirs deux fois trop grands pour elle. Son papa les lui avait achetés en Amérique du Sud pour que les pieds de Fifi aient la place de grandir un peu. Fifi n'en avait jamais voulu une autre paire."

Et lorsque Fifi fait des efforts de toilette, non pas pour plaire, mais pour paraître chic, c'est ainsi:

"Pour une fois ses cheveux roux tombaient librement sur ses épaules et formaient comme une crinière de lion. Elle avait passé du rouge sur ses lèvres - avec une craie rouge vif - et elle s'était fardée les paupières - avec du charbon -, de sorte qu'elle avait l'air fort menaçante. Sans oublier les gros rubans verts sur ses chaussures."

 

Quand je vous dis libre... Fifi apporte la fantaisie, un vent frais de liberté à ses voisins Tommy et Annika, fascinés et envieux, autant que les petits lecteurs de 2010.

 

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En faisant quelques recherches sur cette star mondialement connue, j'ai découvert que le maître Hayao Miyazaki s'était intéressé à elle, dans les années soixante-dix. Travaillant à une adaptation, il s'est même déplacé jusqu'en Suède pour y rencontrer Astrid Lindgren. Malheureusement pour nous, il n'a jamais obtenu les droits et le projet est tombé à l'eau... On peut en voir quelques images sur le site Ghibli World, à la date du 4 mai.

 

 

Pour finir, j'aime beaucoup cette photo d'Astrid Lindgren, comme un dernier clin d'oeil à son héroïne...

 

astrid_lindgren.jpg

http://img.over-blog.com/300x116/2/99/28/34/divers/defi_classique.jpg

Publié dans romans, Astrid Lindgren

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colouring Alice

Publié le par Za

Depuis quelques temps, je suis à la trace le travail et le blog d'une illustratrice rencontrée au hasard d'une visite sur Hugo l'escargot: Séverine Aubry. J'ai d'abord craqué pour ses mandalas de Noël, tout en délicatesse. Il y a aussi les mandalas du Japon et autres coloriages du monde ! J'appécie son univers doux et souriant, un peu girly, mais après tout, ne suis-je pas une fille ? Pour ceux qui en douteraient...

 

[ Et puis les adultes ont aussi le droit de colorier, ça peut détendre, même si, pour moi, le tricot a le même effet vide-neurone. Non pas que ça rende bête: non, je n'ai pas encore d'espace de cerveau disponible à vendre !!! Et je ne regarde la première chaîne de télévision privée et mercenaire que le mardi soir (en tricotant), mais j'ai des excuses... C'est le soir du Dr House, dont même les rediffusions m'émeuvent...RHÂÂÂ!!!  Fin de l'aparte. ]

 

Donc, lorsque Séverine Aubry a proposé sa vision d'Alice au pays des Merveilles, j'ai sauté dessus et je l'ai intégrée dans un regard sur les illustrations de cette oeuvre, depuis John Tenniel, en passant par Walt Disney et les nombreux autres... Ça a donné un petit concours en classe (qui a motivé filles et garçons), un envoi à l'auteur qui a gentiment publié les dessins sur son site. On est tous roses d'émotions, les minuscules sont archi-fiers, merci Séverine !!

 

Publié dans plein les mirettes

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marabout...

Publié le par Za

Il y a longtemps, Philippe Geluck en avait fait un sketch hilarant pour la RTBF.

Il y a un peu moins longtemps, j'étais tombé sur un nid, chez un bouquiniste de Redu, charmante bourgade des Ardennes belges, également village du livre. Je sais, cette phrase fait frémir mes meilleurs amis, oui, je fréquentais, à une époque, les Ardennes belges. Je ne m'en vante pas, mais je n'en ai pas honte non plus ! Redu, c'est ravissant et il y avait une auberge qui faisait des omelettes au lard démoniaques !

 

Tout ça pour en venir à quoi ?

 

Karen B. doit piaffer d'impatience et pouffer de rire, car elle a deviné, forcément.

 

La collection Marabout Flash.

 

Les petits livres de la collection Marabout Flash, consacrés à la vie quotidienne et pratique ont été édités entre 1959 et 1983 en Belgique. Les sujets abordés sont variés avec quelques constantes: tout faire soi-même dans sa maison &  autres aspects de la vie quotidienne et pratique, les voyages & l'apprentissage des langues, les avions (!)...

Les couvertures, désormais impayables, les sujets traités font ma joie et la découverte de ce site aujourd'hui me ravit au plus haut point... Il recense tous les Marabout Flash depuis les origines. Pour ceux qui n'auraient pas le courage de l'éplucher ou ceux, qui, incrédules, hésiteraient à s'y ruer, je vous ai fait une petite sélection. Et je me suis régalée ! 

 

 

je roule sans accident

 

 

je conduis mieux ma voiture

 

Vous remarquerez que c'est le monsieur qui roule sans accident

et la dame qui apprend à mieux conduire...

 

 

faire son chemin dans la vie

 

j'ai vaincu mes rhumatismes

 

 

je décore ma maison

 

... ou mon palais de Laeken (private joke)...

 

je connais tous les fromages

 

je décore ma maison

 

 

je prépare le gibier

 

Visez un peu la tête du lapin !

 

je cuisine vite

 

...et mon mari a déjà la serviette autour du cou...

 

 

l'electricité et moi

 

votre santé par les plantes

 

sauvez vos nerfs

 

Comme je remarquais à voix haute que c'était toujours la même dame sur les photos, le bouquiniste de Redu me donna le nom de ladite dame et ajouta: "C'était un mannequin très connu à l'époque: la classe française au prix belge!"

 

D'autres couvertures plus récentes:

 

(spéciale dédicace à mon cheikh V. épatant épathique...)

la bonne cuisine pour le foie

 

 

J'aime beaucoup celui-ci.

Mon seul regret en parcourant le site: le collectionneur n'a pas "Je suis fakir"...

 

 

Je suis ventriloque

 

 

Et le dernier, spéciale dédicace à ... moi-même !

 

je tricote

 

Publié dans d'autres choses

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Broutille

Publié le par Za

Au royaume des histoires, au royaume des images, Claude Ponti est roi.

 

Les albums de Ponti, connus & archi-connus, lus et archi-lus sont des objets étranges, où chacun trouve à mastiquer, petits et surtout grands. Ils ont curieuse allure ces livres, trop grands, pas faciles à caser sur les étagères, mais j'aime les choses & les gens inclassables, et le désordre ne m'a jamais fait peur ! Cest ça, Ponti: du désordre, celui qui donne vie aux objets, qui transforme les êtres, qui crée. Et du désordre de Ponti naissent des mondes entiers et sans limites, des cieux où nagent des arbres, des peurs,  des métamorphoses. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'un de ses impayables poussins s'appelle Foulbazar...

 

Petit bonheur inattendu,

vendredi soir, Petitou a rapporté ceci de la bibliothèque de l'école

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/516V9A70T7L._SS500_.jpg 

un qui m'avait échappé

un grand cru classé de 1991

Broutille

 

Et voici Adèle, endormie dans son lit, à rêver d'une poupée qu'elle n'a pas encore. La chambre d'Adèle ! Elle aurait pu être ma chambre de petite fille, elle pourrait encore être mon refuge des jours de pluie fine, de neige épaisse... Ce dessin m'a happée, hypnotisée.

 

chalbre d'adele026

Le dessin de Ponti est tout entier dans cette chambre, dans ses détails minutieux, dans les yeux endormis d'Adèle.  Broutille va naître du rêve d'Adèle. Broutille et sa jolie maison entraperçue sur plusieurs pages... Une maison où, là encore, je pourrais passer quelques heures au frais ou au chaud, selon la saison:

 

maison broutille027

 

Broutille est une raconteuse, une rencontreuse d'histoires: un poisson-silence, une enfant-lune, un mangeur de lapin,  un cornichon épris de grands espaces, un monstre de fumée accompagné d'un cortège plutôt inquiétant de "poupées inachevées, celles qui n'ont pas été assez aimées pour exister complètement. Mais elles ne peuvent rien faire. Ce sont des mal-rêvées, elles ne sont que fumée".  Broutille, elle, trouvera tout naturellement sa place dans les bras d'Adèle encore endormie.

À peine lue, Broutille a été immédiatement relue, dimanche matin, sous la couette, dans les bras, pendant que dehors l'orage s'époumonait. Et quand je pense qu'il faut le rendre vendredi prochain... je me console aussitôt en constatant qu'il est toujours disponible dans les bonnes librairies, édition l'École des Loisirs !

 

Pour en savoir plus sur Claude Ponti, il existe un petit livre passionnant & néanmoins collector, à une époque disponible gratuitement à l'École des Loisirs ou si votre libraire était gentil, il vous en faisait cadeau (ce qui m'est arrivé, à Saint-Omer, Pas de Calais, en fait, il en avait un stock et je crois que ça l'encombrait...).

 

ponti-foulbazar028.jpg

 

 

Ponti est à l'initiative d'un projet passionnant, musée en ligne d'oeuvres d'enfants:  le Muz , allez-y voir!

 


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un cabas plein de livres !!!

Publié le par Za

 

 

Marché aux livres du dimanche de Pentecôte à Lormes, Morvan.

Un stock d'albums entre 1.50 et 3 €: belle récolte !

 

 

rex et moi

Albin Michel Jeunesse, 2007

 

Texte de Fred Bernard, illustrations de François Roca, le grand François Roca. Une histoire de petits dinosaures à la merci de l'humeur et de la voracité des gros. Les images de Roca sont à peu près parfaites, couleurs, trait, mouvement, précision, humour. Iggy Pick, petit dinosaure insectivore à maille à partir avec Rex, gros méchant carnivore. Méchant ? Pas si sûr... Bernard & Roca sont les auteurs, chez Albin michel et au Seuil, d'autres albums devenus classiques et indispensables: La reine des fourmis a disparu, l'Homme-Bonsaï, Jésus Betz...

 

voyage d'oregon

Ecole des Loisirs, 1993

De Rascal et Louis Joos. Cet album s'ouvre sur un poème d'Arthur Rimbaud, Sensation, et hop, Petitou, prends-ça dans les oreilles ! Oregon est un ours de cirque. Un jour, il demande au clown Duke de le conduire jusqu'à la grande forêt. Et c'est le début d'une road story: Pittsburgh, Chicago, le bus, le train, le stop, la marche dans les champs, sous la pluie... Un bel album, poétique et sensible.

 

enfant sauvage

L'Ecole des Loisirs, 1998

L'histoire vraie de Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron, racontée aux plus jeunes (à partir de 7/8 ans). Un texte très illustré, vivant, sans détour.

 

felix-clousseau019.jpg L'Ecole des Loisirs, 1988

Mon préféré, une découverte. Dans un Paris rêvé du XIXème siècle, les tableaux de Félix Clousseau font sensation, tellement sensation que cela pourrait bien valoir quelques ennuis à leur auteur... Un dessin clair et plein d'humour, au service d'un conte malin, succès assuré, dès 5 ans.

 

animaux art018

Bayard Jeunesse, 1994

Je suis toujours à l'affût de livres d'art pour les plus petits, tant je reste persuadée que la fréquentation régulière et précoce des oeuvres d'art est un viatique indispensable à offrir aux petites gens qui nous entourent, des cadeaux pour la vie, avec le secret espoir de les tenir éloignés un instant de la vulgarité ambiante.

 

Encore dans la cabas de cette pêche miraculeuse:

taniere ours

 

avec les orques

 

petit aigle

 

toi et moi petit ours

 

Un monument de douceur, de tendresse, à lire comme un câlin, à voix basse & douce...

 

fessee de mariette et soupir

Où l'on voit des parents (maman marmotte et maman blaireau) donner une fessée à leurs petits imprudents et désobéissants. Un album très peu politiquement correct de 1986, à lire d'urgence, tant qu'une certaine E.A., députée de la majorité nous le permet encore...


Publié dans albums

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a room with a view

Publié le par Za

 

 

180° de mer et de brise

 

des cabines à gauche

une dune à droite

une migraine tenace

des nuages lancinants

 

rien de joli, de pittoresque

des fils électriques & quelques poteaux

des voitures garées en bas

des maisons écaillées

un balcon en béton

avant l'orage

 

mais 180° de mer

 

pas la plus bleue, ni la plus chaude

ni la plus courue non plus

 

juste 180° de mer dans les yeux

 

 

 

 

(petite chanson amusante pour épicer un peu

le ton tristouno-contemplatif de ce post)

Publié dans in my heart

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cas de conscience ou charliemania op.2

Publié le par Za

Je n'aime pas beaucoup les DVD de concerts, mais bon, il est des cas de force majeure:

 

charllie-dvd.jpg

 

...allèchement maximum...

 

Je commande, je guette le facteur (surtout que dans le colis, il y avait aussi les dernier Tracy Chevalier et un autre ouvrage in-dis-pen-sa-ble: "100 fleurs au tricot et au crochet" !). Je m'installe tranquillou dans mon canapé, en ces temps de pont, on peut faire ça même un vendredi après-midi... Et en voiture Simone Za !

Au début du mois de mai, notre Charlie était passé dans Taratata,  (souvent) excellente émission de musique dont le très grand mérite est de faire passer les chanteurs en live, c'est dire si c'est l'exception du paysage audiovisuel du moment... Donc Charlie à Taratata... Et là un petit doute s'installe, comme un léger inconfort... Mais il chante en sautant comme un cabri dans les gradins, on lui laisse donc le bénéfice du doute.

Revenons à notre DVD. Le gars est tout à fait ce qu'il y a de plus sympatoche, une énergie communicative, des musiciens ad hoc, tout est bien sauf... Autant le disque est impeccablissime, autant on stage... c'est un peu...faux. Pas beaucoup, non, juste assez bas pour que ça gratouille l'oreille. Et ça sur tous les départs de chansons, le pompon étant "Boxes" interprété avec sa soeur, Vashti (c'est son prénom), où ils sont faux tous les deux, aïe.

Voilà pourquoi je n'aime pas trop les DVD de concert: c'est impitoyable. Là où, si j'avais été dans la salle, j'aurais chanté avec lui, dansé (si, si), du fond de mon canapé, j'analyse, je critique... Mais ceci étant dit, j'aimerais quand même beaucoup le voir sur scène en vrai. Voilà, sentiment mitigé, donc.

 

Dans la série "Charlie couldn't sleep", nouvel épisode:  I'm a man, 7h20, dans une laverie...


Publié dans chansongs

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Véro en mai

Publié le par Za

 

véro en mai

Véro a neuf ans et le printemps se pointe. Le printemps de 1968. Les robes raccourcissent, le grand frère lycéen manifeste, les repas de famille deviennent houleux (double page d’anthologie), l’inquiétude et l’espoir de mêlent.

 

Et puis il y a :

 

Zorro

Pilote

Brassens

Dutronc

le Vietnam

les hippies

les Shadoks

les Beatles

Sébastien (Mehdi)

la Piste aux étoiles

le Club des cinq

Pierrot le fou

et les grèves

les petits qui jouent aux grands

les slogans : « Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes ! »

les maîtresses d’école soudainement sans blouse et en pantalon

la pub à la télé

les élections de 69

Armstrong sur la lune…

 

 

Tout ça et d’autres choses encore, en 45 pages, le dessin précis, fouillé et tendre d’Yvan Pommaux (Angelo du Lac, John Chatterton détective, l'Île du Monstril...) & un texte de Pascale Bouchié à hauteur d'enfant, mais pas naïf (l’École des Loisirs).

 

 

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le coeur cousu

Publié le par Za

Allez, je me lance.

coeur-cousu.jpg L’idée, ce n’est pas forcément d’écrire une bafouille sur chaque livre lu. Mais quand même, celui-là… Et ce faisant, en se baladant sur la blogosphère, c’est fou le nombre de billets qu’on a peut trouver sur ce livre !  Moulon de prix (pour un premier roman), bouche à oreille fulgurant… et je n’en avais jamais entendu parler. Alors d’abord, merci à qui  me l’a conseillé !

 

Le cœur cousu, donc.

 

Le goût du soleil et de la poussière chaude.

 

Une histoire de transmission d’une mère à ses filles, où l’on hérite de la douleur, mais aussi de la liberté. Frasquita Carasco reçoit le don de coudre, broder, raccommoder les étoffes, les vies, les chairs. Durant toute la première partie, j’ai eu en tête les tableaux de Frida Kahlo : les couleurs, le sang, le cœur cousu dans la poitrine de la Vierge, les enfantements successifs.

 

Frida Kahlo le due frida

 

 

Frida-Diego-in-my-mind.jpg

 

 

La deuxième partie inscrit ce récit intemporel dans l’Histoire (les anarchistes, les allusions à Bakounine). Pour autant, les fantômes, les incantations, les miracles laissent au surnaturel une place centrale dans l'histoire. Mais c’est un surnaturel du quotidien, de l’amour, de l’enfance, du soin prodigué par lequel Frasquita poursuit son œuvre de couturière nomade.

Le dernier tiers du récit se déroule en Afrique du Nord. Une Afrique qui ressemble encore tellement à l’Espagne, escagassée de lumière et de chaleur. Les enfants ont grandi, chacun à sa manière, avec son don/malédiction.

 

Cette couturière ne pouvait que me toucher, me rappeler à ces liens du fil à coudre, à broder, du fil de laine à tricoter...

 

Au détour d'une page, un petit chapitre de deux pages, l'air de rien, m'a explosé en plein coeur:

 

"Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines.

Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. l'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie.

Tout nous est enseigné à la fois: l'intensité du feu, l'eau du puits, la chaleur du fer, la blancheur des draps, les fragrances, les proportions, les prières, les morts, l'aiguille, et le fil... et le fil.

Parfois, des profondeurs d'une marmite de fonte surgit quelque figure desséchée. Une aïeule anonyme m'observe qui a tant su, tant vu, tant tu, tant enduré. [...]

Opposant à la réalité une résistance têtue, nos mères ont fini par courber la surface du monde du fond de leur cuisine."


 

Chaque livre ayant sa petite musique à lui, c’est vers elle que ce roman m’a emportée :

 

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Mais qui est le Professeur Tatsu Nagata ?

Publié le par Za

 

Un éminent scientifique japonais, vulgarisateur de génie ?

Un original, amoureux des animaux, partageant sa passion avec fougue et humour ?

Un aventurier prêt à tout pour étudier la faune au plus près ?

Un savant débordant de bienveillance envers son jeune public ?

Une simple et talentueuse imposture ? (J’ose à peine envisager cette hypothèse…)

 

Petitou, le charmant enfant, toujours à l’affût d’un nouveau livre à se faire offrir (une vraie ruine), a rapporté celui-ci d’une expo sur le Japon, où il s’était rendu avec Papa San.

 

http://3.bp.blogspot.com/_xr9lPZDVTwM/S6dJWFqBhlI/AAAAAAAABBA/pxDqaqr3Lo8/s400/D.jpg

 

J’avoue avoir ensuite regretté qu’il n’ait pas plutôt choisi celui-là:

 

http://2.bp.blogspot.com/_xr9lPZDVTwM/S6dJVhJ6ZnI/AAAAAAAABA4/TJ-pDMMQ928/s400/b.jpg

 

 

Son argument fut imparable : « Marraine n’habite pas au Pôle Nord ! » Dont acte. Miss Kenya appréciera.

 

Nous nous sommes donc illico rendus sur le site du Professeur Nagata, voir un peu sa bobine en vrai. Mais rien. Pas une photo, pas une ombre. Nous avons immédiatement supposé qu’il devait être d’une grande modestie et/ou timidité, plus à l’aise au milieu des grosses bêtes que devant l’objectif du photographe… Un début de biographie nous éclaire un peu sur ce spécialiste de la mutation des batracien, heureux habitant de l'île de Yaku (Yakushima), qui inspira Miyazaki pour sa Princesse Mononoke. Mais que de mystère, qui ferait douter le moins soupçonneux d'entre nous...

 

Quoi qu’il en soit, rendons hommage à son ami Thierry Dedieu, qui sait si bien traduire en images l’inestimable travail de l’honorable Professeur Nagata ! Et découvrons son travail, si ce n'est déjà fait  ! Le petit dernier:

 

http://3.bp.blogspot.com/_xr9lPZDVTwM/S7xac4ytw2I/AAAAAAAABCA/9AynLRYL6mU/s1600/roi.jpg

 

 

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