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plein les mirettes

(aujourd'hui c'est série) oh my GoT ! #5

Publié le par Za

Comme le veut la formule consacrée dès qu'on parle du Trône de Fer :

attention, cet article contient des informations cruciales
qui pourraient gâcher votre plaisir
si vous n'avez pas encore vu la saison 5

autrement dit :

gaffe au SPOILER !

La cinquième saison donc. Avalée rapidos, même si certains morceaux sont difficiles à digérer, un peu lourds, quoi. Toujours des gros brutaux, des roublards, des vicieux, des affreux. Rien de nouveau au royaume de Westeros. Pendant la saison 3, je m'esbaudissais du rôle crucial tenu par les femmes. Cette année, elles morflent salement. Toutes. Les grandes et les petites. Et les petites, à vrai dire, j'ai eu du mal à le supporter. Un peu d'agacement donc.

(aujourd'hui c'est série) oh my GoT !  #5

Finalement, je me disais que la question à ne pas poser à un fan du Trône de Fer, c'est : "qui est ton personnage préféré ?"
Prenez un spectateur lambda, moi. J'ai eu un faible, comme tout le monde, pour Ned Stark. Ah, Boromir... C'te classe... Décapité.
Puis Robb Stark et sa mère, Catelyn. Massacrés.
L'an dernier, j'ai été époustouflée par Oberyn Martell. Un vent frais, cet homme. Humour, courage, l'oeil qui frise... Ecrabouillé.
J'aurais dû comprendre et abandonner toute empathie. Mais il y eut Jon Snow. Haché menu. Mais celui-là, toutes proportion gardées, c'est comme Dumbledore. Je ne croirait à sa mort que lorsqu'on aura terminé la saison 6. Et encore.
Donc, c'est fini, je n'ai plus de personnage préféré. A part peut-être le dragon. Et même. Il avait presque l'air mal en point dans l'arène de Mereen.

(aujourd'hui c'est série) oh my GoT !  #5

Et cette chère Brienne, si brillante bretteuse mais un peu têtue, pour ne pas dire bornée lorsque l'honneur s'en mêle et trainant son inutilité d'épisode en épisode jusqu'à une dernière scène grandiloquente et passablement ridicule - tout ça pour ça ?
Reste le cas Tyrion. Increvable, amoché mais toujours là, l'esprit vif et la langue affûtée. Mais non. Ce n'est pas mon personnage préféré, non, non (on ne sait jamais). Ceci dit, torpiller Tyrion reviendrait à torpiller la série.

(aujourd'hui c'est série) oh my GoT !  #5

Un bilan mitigé, donc. Des moments franchement pénibles et quelques scènes de bravoure (la bataille de l'épisode 8), de belles images du royaume de Dorne filmées en Andalousie, des bûchers, écorcharges, égorgements et autre panoplie moyenageuse... On attendra quand même avec fébrilité la saison 6, qui initialement devait être la dernière. Mais mon petit doigt me dit...

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(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Publié le par Za

Ce qui est pénible attendrissant chez les série-addicts, c'est leur propension à considérer l'objet de leur affection comme une sorte d'alpha et d'omega. Rien n'a existé avant, rien n'existera après. A tel point que le pauvre - enfin pauvre, l'infortuné - enfin infortuné, George RR Martin, alias GRRM, s'est vu récemment obligé de préciser que oui, il y aurait une suite à la quatrième saison, qu'elle était même déjà écrite. Pire, déjà publiée. Je vous jure. Et même traduite en français, lucky you !

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Car oui, bande de veaux, le Trône de fer est, à la base, ô aventure incommensurable, un... - j'ose à peine l'écrire tellement c'est osé... une série de livres ! Ecrits par un auteur, humain, qui n'a pas trois mains. Et les conjectures qui consistent à spéculer sur sa santé, son âge, voire sa mort, commencent, Patricia mon petit, à les lui briser menu. Certes, le succès de la série et avant elle, des romans, font que l'honorable George Raymond Richard Martin, né à Bayonne - New Jersey - est désormais accueilli partout où il passe comme une rock star.

Mais revenons à nos dragons.

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

On devrait jamais quitter Winterfell pourrait être le sous-titre de cette quatrième saison, si les producteurs ne lui avaient préféré le nettement plus glamour All men must die, ou Valar Morghulis - pour ceux qui auraient fait haut-valyrien LV2. Pour ma part, après mûre réflexion, j'aurais choisi La psychologie, y en a qu'une : défourailler le premier, tant la plus élémentaire réflexion, le plus simple sens de la realpolitik semblent faire défaut à nos héros. Né-go-cier, ce n'est tout me même pas compliqué de né-go-cier. Mais non, vous les connaissez, le genre réservé, mousse et pampre, c'est tellement plus festif de de se vautrer dans la tripaille ! Pour y avoir vu passer un flot d'intestins tout frais, je ne saurais trop vous déconseiller le septième épisode aux heures des repas. On  ne peut donc hélas que déplorer de voir la ruse céder trop souvent le pas au coup de hache dans la tronche, ou à l'explosion à deux mains de la boite crânienne - je ne vous dis pas qui, je ne vous dis pas quand, je vous laisse la surprise.

Notons aussi au passage quelques citations flagrantes. L'épopée de Daenerys se fend d'une allusion à Spartacus - à force de libérer des esclaves, c'est bien le moins qu'elle pouvait faire. Et puis le dernier épisode cligne joliment de l'oeil vers Jason et les Argonautes, version 1963. Mais je ne vous en dis pas plus, je m'en voudrais de spoiler. Se poiler, c'est une chose, spoiler, c'est mal.

Sachez enfin que j'ai eu un vrai moment d'hésitation proche du problème de conscience avant de regarder les deux dernier épisodes tant l'antépénultième m'avait laissée pantoise, l'estomac au bord des lèvres, l'espoir en berne. Et je ne suis pas la seule. Même elle en reste perplexe...

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Pourtant, elle est fan, je le sais. La preuve !

Mais revenons à nos sauvageons. M'étant l'an dernier attardée sur les personnages féminins de la troisième saison, j'apporterai cette année un brin de testostérone à ma chronique. Parce qu'il faut reconnaitre, c'est du brutal.

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Jon Snow d'abord, sans peur et sans reproche, est toujours droit dans ses bottes, le sourcil immanquablement chiffonné, agacé comme tout par l'incurie béante de ses supérieurs. Il recevra quand même une belle leçon de savoir vivre de Mance Rayder. Leçon inattendue mais très classe. Du coup, entre la marmoréenne Garde de nuit et des Sauvageons qui ne sauraient plier le genoux devant un quelconque monarque, mon cœur s'est mis à balancer. L'ennemi n'est peut-être pas celui qu'on attendait et le salut a un arrière-goût pas frais.

Attention les filles - et les garçons, voici Oberyn Martell. Mû par la vengeance, bisexuel, lettré, raffiné et viril, fine lame, il est, de loin, un des personnages les plus fascinants de cette saison. J'oubliais : il a un accent... torride.

Et le Limier, Sandor Clegane, brutasse au grand cœur - mais qui l'ignore -, protecteur d'Arya Stark bien malgré lui. Je ne saurais me lasser de ses considérations sur la vie en général et le meurtre en particulier, considérations mises immédiatement en pratique, de façon un brin péremptoire, quoique efficacement définitive. A moins que ce ne soit définitivement efficace.

Lors de la séance de dédicaces de George RR Martin à Dijon, un lecteur arborait une pancarte sur laquelle on pouvait lire cette supplique "Don't kill Tyrion !" Son personnage, forcément fragile, de pur jouisseur est devenu inquiet et lucide, véritable pivot de l'intrigue. Je m'adresserais alors à son ange gardien, monsieur GRRM, qui tient son destin au bout de sa plume : "Yes please, don't kill Tyrion..."

Et les dragons, me direz-vous ? Il y en a toujours. Mais moins mignons. Le dragon, sachez-le, grandit vite, et cesse aussi très vite d'être...

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

... mignon.

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !
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Noël à l'envers...

Publié le par Za

... c'est Léon Zéravert qui, au domaine de Trévarez, s'en charge ! Et vous avez jusqu'au 5 janvier pour en profiter ! Le Père Léon vous attend, à bord de son sous-marin volant, pour vous raconter l'histoire du Nain et des 7 Blanche-Neige. Il vous présentera l'atelier de Franken Nounours et vous expliquera comment il peut mettre un véhicule en mouvement avec ses sirènes...

Derrière cette installation se cachent - si peu - les très talentueux Kiki et Albert Lemant qui ont mis à jour cet univers étonnant, grinçant et franchement drôle. Un peu inquiétant aussi, inquiétant comme les contes, comme les histoires que les enfants réclament jusqu'à plus soif, à mi-chemin entre la vitrine scintillante de Noël et la présentation de phénomènes de foire...

Jubilatoire, non ?

Pour en savoir plus...

Noël à l'envers...
Noël à l'envers...
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péter le feu

Publié le par Za

péter le feu

Je vous avais déjà fait partager cette magnifique image de Maurizio Quarello, vous rappelant, à l'époque,que je n'aimais rire que de choses fines et délicates, dont acte.

Eh bien figurez-vous que j'en ai trouvé d'autres, au point que je me demande si je ne vais pas finir par me lancer dans une petite collection.

Fine et délicate, la collection, d'accord ?

Par exemple, vous avez les bestioles assez grandioses du maître Michael Sowa, dans un genre médiéval et agricole qui m'a ravie.

péter le feu

Et puis aussi le réjouissant dragonnet de John Howe - dont l'humour primesautier m'avait jusqu'alors échappé, je l'avoue.

péter le feu

Tout ça pour vous dire que je commence aujourd'hui à collecter les pétages de feu.
Qu'on se le dise.

Publié dans plein les mirettes

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monsieur Pompon, sculpteur

Publié le par Za

Il y avait eu cette affiche, cette exposition et la régulière visite à un vieil ami du Muséum d'Histoire Naturelle...


beaute-animale-au-grand-palais-a-paris.jpg

A-t-on idée de s'appeler Pompon...

François Pompon,

fils d'Alban Pompon,

frère jumeau d'Hector Pompon,

mari de Berthe Velain, qui devient Berthe Pompon.

Belles bacchantes, poil au menton.

photo1.jpg

 

Émergeant d'un sommeil long,

l'ours polaire trouve un Pygmalion

et se cale au Panthéon.

Il est là, l'air grognon,

absorbé, malicieux, c'est selon.

L'essence même de l'ours, campé sur ses harpions.

Belles bacchantes, poil au menton.

 

Ours_-_Pompon_-_Dijon.JPG

©wikipedia

Pompon trace un sillon fécond

dans le gigantesque court-bouillon

de son imagination.

La célébrité, les ovations,

sont de dérisoires trompe-couillons

lorsqu'ils attaquent à l'âge de la béatification.

L'inspiration de Pompon

s'attache davantage au croupion

des oiseaux qu'aux modèles de saison.

Belles bacchantes, poil au menton.

 

3099_xl.jpg

carte RMN

 

Le volume est rond,

sourde vibration,

harmonieux plongeon,

serein et profond,

abandon,

discrète explosion.

Un style sans comparaison,

moderne et sans façon.

 

A-t-on idée de s'appeler Pompon...

François Pompon,

fils d'Alban Pompon,

frère jumeau d'Hector Pompon

mari de Berthe Velain, qui devient Berthe Pompon.

Belles bacchantes, poil au menton.

photo 2

 

 

Pour initier vos minuscules à l'art de monsieur Pompon,

je ne saurais trop vous conseiller cet excellent album :

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Publié dans plein les mirettes

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(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer

Publié le par Za

Une fois n'est pas coutume ! C'est la première fois que je vous parle d'une série télé. Pourtant, Dieu sait, enfin, Dr House sait, que je peux être accro à une série ! Ça a commencé par une rediffusion d'Au nom de la loi, avec Steve Mc Queen, je devais avoir 9 ans. Jusqu'à Sex and the City, que j'ai revu plusieurs fois en entier et dont je connais des tirades entières par coeur, en VO, s'il vous plaît. Ce qui ne sert à rien, je sais.

Mais nous voici aujourd'hui bien loin des trentenaires nouillorquaise branchées et sexuellement actives. Aujourd'hui, mes chers, ce sera Game of Thrones - le Trône de fer !

Ceux qui viennent ici avec des enfants sous prétexte que je cause souvent d'albums jeunesse, éloignez-les de l'écran, ça va saigner ! Et pas qu'un peu. Mais dans le Trône de Fer, on ne fait pas que s'étriper, non... On fornique aussi. Dès que l'occasion s'en présente. Vous êtes prévenus.

À l'origine, le Trône de Fer est une série de romans, une longue série... Le genre de saga que je ne lirai jamais.

Et un jour, je tombe là-dessus.

 


 

Musique, images, tout est parfait. Ajoutons que ce générique est régulièrement modifié en fonction de l'évolution de l'action... Et vous aurez compris que dès la première minute, on est ferré. Et pourtant, Dieu sait, enfin, Dr Green sait, que je déteste les séries de morceaux. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce concept, qui m'est très personnel, la série ou le film de morceaux, c'est le genre qui vous envoie une jambe, un foie, quelques viscères fraîches toutes les dix minutes, et sans sommations. Je déteste. Pourtant, dans le Trône de Fer, je l'avoue, il y a des morceaux. Hachés menus, violemment, et même cuits parfois. Mais dès le premier épisode, je savais que je ferai des bassesses pour tout voir. Et j'ai tout vu. Jusqu'au bout, jusqu'à la bataille finale de la saison 2, que certains pourront qualifier de petit bras, mais qui en envoie tellement dans le grand guignol que je n'ai pu m'empêcher de rire par moments, toute inquiète que j'étais pourtant pour la santé de mon cher, très cher Tyrion. Cette bataille se clôt sur cette chanson, un brin entêtante...

 


 

Tyrion Lannister... Dans chaque série, on a un chouchou, celui dont on épie les scènes, dont la présence fait tout le sel de notre honteuse dépendance. Dans ce monde peuplé de grands gaillards bien bâtis côtoyant le quintal, j'ai un faible pour Tyrion Lannister. Le nain. Amateur de vin, de femmes pas farouches et... de livres. C'est le seul qui lit pour son plaisir. Revoyez les vingt épisodes et trouvez-moi un personnage qui lit autre chose qu'un message apporté par un corbeau. Personne. Et Tyrion Lannister lit, a peur, mène le monde du bout d'une intelligence affûtée. C'est mon héros.

 


 

Un brin de fantastique saupoudre les différentes intrigues. De temps en temps, la réalité dérape, puis reprend son cours comme si de rien n'était, et on se demande si on n'a pas rêvé. Tout est savamment dosé. La hantise de l'arrivée des marcheurs blancs, récurrente, les guerres de clans, des lieux traités comme des personnages. S'il y a des méchants, il ne le sont pas totalement, s'il y a des bons, ils finissent par trahir ou ne font pas long feu.

 

Et puis il y a les dragons.

Et là, vous comprendrez que j'ai tout dit.

Il y a des dragons.

Trois dragons.

À peine sortis de l'oeuf.

Des dragons magnifiques, vivants, de vrais dragons, dont les prédispositions pyromanes laissent augurer de futures saisons bien agitées...

 

 


 

(à suivre ?)

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c'est pas moi qui l'ai dit !

Publié le par Za

à Zouz, qui m'avait prévenue...

 

 


 

 

Goya Combat de chats

Combat de chats - Goya


Le chat est un domestique infidèle qu'on ne garde que par nécessité pour l'opposer à un autre ennemi domestique encore plus incommode et qu'on ne peut chasser. Car nous ne comptons pas les gens qui, ayant du goût pour toutes les bêtises, n'élèvent les chats que pour s'en amuser; l'un est l'usage, l'autre est l'abus. Et quoique ces animaux, surtout quand ils sont jeunes, aient de la gentillesse, ils ont en même temps, une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers, que l'âge augmente encore et que l'éducation ne fait que masquer.

Buffon, Histoire naturelle

 

chat-Giacometti-copie-1.jpg

Giacometti

 

J'avoue avoir ri en lisant cette citation de Buffon, visionnaire pour l'occasion, sur un des murs de l'exposition Beautés animales, au Grand Palais. N'allez pas croire que je suis raccommodée avec la gent féline, même si le chat de Giacometti m'a émue aux larmes. Quelques heures plus tard, j'ai été accueillie dans une librairie par un "vous aimez les chats ?" entendu, auquel seul un "oh oui!" pouvait évidemment répondre, tant il est admis que les amoureux des livres sont forcément des amoureux des chats. Mais on est en juin, mois de tous les dangers, où la fatigue le dispute à l'exaspération.  Alors j'ai répondu : "je les ai en horreur." Mais avec le sourire. Ça change tout le sourire, non ?

 

rv_manet.jpg

Le rendez-vous des chats - Manet

 

beaute-animale-au-grand-palais-a-paris

Publié dans plein les mirettes

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trois images

Publié le par Za

Vous me connaissez, je ne ris que de choses spirituelles et fines.

La vulgarité me fait horreur.

Alors sachez donc que le destin, qui n'est pas avare de hasards merveilleux, a déposé sous mes yeux ébahis ces deux premières images qui, à défaut d'élever mon âme, m'auront bien fait rire.

 

La première est extraite de Prouts de mammouths et autres petits bruits d'animaux, de Noé Carlain et Anna-Laura Cantone, aux éditions Sarbacane (2006).

 

prout.jpg

 

La suivante, dans un style radicalement différent, rend hommage à l'art de Maurizio Quarello, immense illustrateur italien, dont le site recèle ce genre de merveilles.

C'est ce qui s'appelle péter le feu...

 

07.jpg

 

Je ne m'en lasserai jamais...

Maurizio Quarello sera en dédicace à Toulon ce samedi, à la galerie  la Fiancée du pirate !

 

Et la troisième image ?

Eh bien, lecteur chéri, elle fête notre redoutable ami le Yark - y avait longtemps, hein ? - avec cette affiche réjouissante, régalez-vous !

 

Affiche_yark-3c3f2.jpg

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odilon redon

Publié le par Za

Quelle expo, mes enfants, quelle expo !

 

Odilon.jpg


Je serais bien incapable de vous livrer une critique digne de ce nom sur ce peintre à l'imagination révolutionnaire. Je n'aurais pas les mots précis et égrainerais sans doute bêtise sur bêtise. Quel intérêt ? Mieux vaut rester dans le partage, l'emballement, l'amour fou pour des images inattendues et inquiétantes.

 

D'Odilon Redon, je n'aime que les "Noirs". C'est ainsi qu'il appelait lui-même ses fusains, gravures, eaux-fortes. Ces dessins liés à l'univers d'Edgar Allan Poe et que je n'avais pu m'empêcher de faire coller au monde de Mervyn Peake, dans une proximité obsédante avec Gormenghast. L'émotion de voir ces oeuvres vraiment, longuement, m'a encore embarquée dans cette confusion. Des visages, des yeux, des chevaux, des arbres, des fenêtres étouffantes, des êtres plus tout à fait humains mais si terriblement humains quand même, et des regards perdus, éperdus, vides, trop pleins, troublants. Alors tout naturellement, j'ai commencé à raconter Gormenghast à l'amie qui m'accompagnait - et n'en demandait sans doute pas tant, la pauvre...

 

tetard

le têtard

 

 

éclosionéclosion

Lui, ce pourrait être Craclosse...


"Il ne semblait pas qu'un visage aussi osseux fût capable d'émettre le moindre son, mais qu'il dût en sortir quelque chose de plus fêlé, de plus ancien, de plus sec qu'une esquille, quelque chose qui pût se comparer à un éclat de pierre."

(Titus d'enfer)


 

 Et je ne t'ai pas encore parlé de Finelame, le séduisant, le vénéneux qui sème la mort à la volée, avec délectation...

cellule auriculaire

cellule auriculaire

 

 

l'esprit des boisl'esprit des bois
Se laisser gagner par l'esprit des arbres, par l'esprit du lierre comme une gangrène qui dévore les pierres, les vivants, et étouffe l'amour, s'il lui venait jamais l'idée d'éclore ici.
 

le-coeur-revelateur.jpg

le coeur révélateur

le-jour-redon.jpg  le jour derrière les barreaux fusain Redontête laurée derrière des barreaux

 

Chez Redon aussi, j'ai vu cette idée d'un dehors séduisant et dangereux, d'un ailleurs à épier, faute de pouvoir un jour le rejoindre...

 

Odilon-redon-l-oeil-.jpg


 "Et il apprit qu'il y a toujours des yeux. Des yeux qui guettent. [...] Les vivants et les morts. Les formes, les voix qui se pressent dans sa tête, car il y a des jours où les vivants n'ont pas de substance et où les morts sont plein d'énergie." (Gormenghast)
 


Cette exposition est au Grand Palais à Paris jusqu'au 20 juin,

puis elle déménage à Montpellier au Musée Fabre du 7 juillet au 16 octobre.

Régalez-vous !

 

promis-jure045.jpg

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colouring Alice

Publié le par Za

Depuis quelques temps, je suis à la trace le travail et le blog d'une illustratrice rencontrée au hasard d'une visite sur Hugo l'escargot: Séverine Aubry. J'ai d'abord craqué pour ses mandalas de Noël, tout en délicatesse. Il y a aussi les mandalas du Japon et autres coloriages du monde ! J'appécie son univers doux et souriant, un peu girly, mais après tout, ne suis-je pas une fille ? Pour ceux qui en douteraient...

 

[ Et puis les adultes ont aussi le droit de colorier, ça peut détendre, même si, pour moi, le tricot a le même effet vide-neurone. Non pas que ça rende bête: non, je n'ai pas encore d'espace de cerveau disponible à vendre !!! Et je ne regarde la première chaîne de télévision privée et mercenaire que le mardi soir (en tricotant), mais j'ai des excuses... C'est le soir du Dr House, dont même les rediffusions m'émeuvent...RHÂÂÂ!!!  Fin de l'aparte. ]

 

Donc, lorsque Séverine Aubry a proposé sa vision d'Alice au pays des Merveilles, j'ai sauté dessus et je l'ai intégrée dans un regard sur les illustrations de cette oeuvre, depuis John Tenniel, en passant par Walt Disney et les nombreux autres... Ça a donné un petit concours en classe (qui a motivé filles et garçons), un envoi à l'auteur qui a gentiment publié les dessins sur son site. On est tous roses d'émotions, les minuscules sont archi-fiers, merci Séverine !!

 

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