Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

bonne journée

Publié le par Za

C'est vraiment une bonne journée que celle qui commence ainsi...

bonne journée

Olivier Tallec avait déjà montré çà et là que le dessin d'humour n'avait aucun secret pour lui. Voici largement de quoi l'installer dans un genre pas si prisé en France, mais élevé au rang des beaux-arts par l'américain Gary Larson. Un seul dessin, fort peu de texte, quelques mots ou rien même.

bonne journée

L'absurde affleure, le moment n'a l'air de rien, le décalage fait la différence. Et la tendresse aussi. Des enfants sérieux - comme peut être sérieux un enfant qui joue, quelques pages préhistoriques, des super héros, et des animaux qui parlent. Beaucoup d'animaux qui parlent...

(Celui-là m'a fait mourir de rire.)

(Celui-là m'a fait mourir de rire.)

Un grand beau livre, tendre et désopilant, pour les grands qui ne connaîtraient pas encore Olivier Tallec. Parce que les petits, eux...

Olivier Tallec
Bonne journée
Rue de Sèvres
octobre 2014

Partager cet article
Repost0

Jonas, le requin mécanique

Publié le par Za

J'ai une sainte horreur des films qui font peur, et autant vous l'avouer, je n'ai jamais vu Les dents de la mer. Et je ne le verrai jamais car je tiens à continuer à me baigner dans la mer.

Jonas, le requin mécanique

Malgré une vrai gueule de l'emploi, Jonas est différent. C'est un acteur. Créé par l'homme, propulsé en son temps tout en haut du box office, il coule désormais une retraite paisible dans un parc d'attraction pour monstres vieillissants : vampires, zombies, dragons, martiens et fantômes - tout ce que j'aime... Quelle horreur... Sauf les dragons. Je le signale d'ailleurs en passant à l'auteur : les dragons, c'est pas pareil, faudrait voir à ne pas tout mélanger.
Mais tout lasse et surtout les monstres de pacotille. Jonas doit partir, quitter Monsterland. Sous peine de finir à la casse, il doit retrouver une nature qu'il  ne connait pas, et surtout découvrir sa propre nature de bête désormais libre.

Jonas, le requin mécanique

Dans cette quête, le requin perd beaucoup de lui pour finir par gagner l'essentiel. Et les humains qui l'avaient portés au pinacle de leur peurs délicieuses ne lui sont pas d'un grand secours, bien au contraire. Au long de son odyssée, Jonas croise un échantillon délicieux de l'humanité : des peureux, des méchants, des avides, des lamentables. Et c'est drôle.
A cet égard, je ne saurais trop vous conseiller le septième chapitre, Wanpanig Island. Jamais plus vous ne vous vautrerez sur la plage de la même manière. Jamais. D'autant que le texte, à cet endroit fort instructif, risque aussi de bouleverser considérablement les idées reçues qui sont fatalement les vôtres.

Depuis la nuit des temps, les requins suscitent une frayeur sans égale. Il est vrai que ces animaux tuent chaque année cinq ou six baigneurs imprudents. Mais si l'on considère que durant la même période, l'homme extermine cent millions de requins, force est d'admettre que ces gros poissons sont assez peu rancuniers.

Jonas, le requin mécanique

Toute communauté en proie à des peurs irraisonnées - pléonasme ? - s'organise, cherche le sauveur providentiel. Et Wanpanig Island ne déroge pas à la règle.

Jonas, le requin mécanique

Permettez -moi d'ailleurs de m'arrêter un instant sur ce personnage réjouissant : le Capitaine Grisby qui, comme son nom l'indique, n'est absolument pas un être vénal, non, non. Cet Achab lamentable est le héro de quelques moments de bravoure délicieux jusqu'à une fin spectaculaire et tout à fait morale - comme quoi des fois, on n'a que ce qu'on mérite. Non mais.

A son singe mort-vivant, fait écho le personnage de Loopy, le manchot, sorte de Jiminy Cricket version agaçante/attachante. Le débrouillard des mers est dôté d'une opiniatreté hors du commun, d'une bonne humeur inextinguible.
- Du large, crevard ! J'ai dix ans de cirque dans les nageoires ! Tu n'arriveras jamais à m'atraper !
- Tu vois bien que je ne veux pas te manger, voyons !
- C'est ça, prends-moi pour une huître ! ricana Loopy qui sautillait au-dessus des vagues comme sur un trampoline.
- Je cherche seulement à devenir ton ami, insista Jonas.
- Ha ! Ha ! Ton ami en sandwich, tu veux dire !
Le manchot nargua le requin par une ultime pirouette avant de disparaitre sous l'eau dans un grand éclat de rire.
- Allez, bye bye, tête de thon !

L'écriture de Bertrand Santini, l'auteur du Yark, fait encore une fois mouche. Il embarque d'abord le lecteur dans des aller-retours incessants entre une connivence drôlatique, un second degré jubilatoire, et l'empathie nécessaire à cette métamorphose. Paul Mager accompagne le texte de scènes impitoyables pour les humains - vraiment pas à la fête, parodiant les films de grosses bestioles avec humour, mais lui aussi sait regarder le requin avec sympathie.
Car le voyage de Jonas n'est pas que drôle - ou plutôt grinçant comme les rouages de l'animal déglingué. Il est aussi vraiment émouvant. Au bout du chemin, il y a une nouvelle peau, une autre vie. On n'est pas un monstre en toc toute sa vie, on peut changer, retrouvrer une nature sauvage sans guimauve ni anthropomorphisme. Un requin est un requin. Et rien d'autre.

Jonas, le requin mécanique

Jonas, le requin mécanique
Bertrand Santini & Paul Mager
Grasset jeunesse, octobre 2014

Et puis vous savez quoi ? Si vous voulez vraiment un avis éclairé sur ce roman, vous n'avez qu'à lire la quatrième de couverture ! (avec la Mare aux mots et la Soupe de l'espace)

Jonas, le requin mécanique
Partager cet article
Repost0

l'arche de Noé

Publié le par Za

l'arche de Noé

Depuis qu'il est annoncé, Une bible de Philippe Leichermeier illustré par Rébecca Dautremer ne cesse de m'intriguer - joli lancement, au passage, pour un grand-gros-beau livre qui le mérite à n'en pas douter. Ce que j'en ai vu m'a rappelé cet album-ci et j'y vois une parenté, notamment cette manière de s'exclure d'une fausse réalité qui renvoie le texte à une historicité forcément factice, empreinte de costumes d'époque renvoyant le plus souvent davantage au péplum qu'au texte biblique proprement dit.

l'arche de Noé

Les personnages de Lisbeth Zwerger, bien rangés dans leurs habits du dimanche, écoutent Dieu qui les recouvre de son ombre. Ils vont construire une belle arche rouge, toute seule dressée au milieu... de pas grand chose. Un désert simplemement habité de quelques immeubles, un ciel un peu vide lui aussi et qui va se brouiller, se confondre avec la terre noyée.
Les animaux appelés par Noé le naturaliste se ruent en rang serrés vers des planches à la fois précises et poétiques.

l'arche de Noél'arche de Noé

Et vogue le navire.
Et tant pis pour ceux qui auraient loupé le départ, serrés sous de dérisoires parapluies. Tant pis pour la licorne, le faune, condamnés à la légende.

l'arche de Noé

L'adaptation du texte biblique est d'une belle fluidité, d'une neutralité qui place l'illustration au premier plan. Une politesse que lui rend Lisbeth Zwerger en plaçant l'arche dans des décors hors du temps, étranges, discrets. Ses aquarelles sont d'une élégance hors pair, cultivent le mystère, conduisent à l'émerveillement.

L'arche de Noé
raconté par Heinz Janisch
illustré par Lisbeth Zwerger
adapté par Géraldine Elschner

minedition, 2008

 

Et en attendant Rébecca...

Une autre arche, celle de Niki de Saint-Phalle - exposée en ce moment au Grand Palais.

Une autre arche, celle de Niki de Saint-Phalle - exposée en ce moment au Grand Palais.

Partager cet article
Repost0

Catherine Certitude

Publié le par Za

"A la proue du bateau voguant vers l'Amérique,
Surtout n'oubliez pas les amis de Paris,
Car, si New-York est belle et Broadway féérique,
Il ne faut pas renier notre parc Montsouris."

(poème de Monsieur Castérade)

Catherine Certitude

Dans ce monde où il est si tendance de brailler à la décadence de notre pays, de notre société,
dans ce monde littéraire où les coup éditoriaux et les meilleures ventes se calculent en litres de fiel,
dans ce monde de lecteurs - mais vont-ils vraiment les lire - où on engloutit la bile d'un ex première dame avant de se faire un rail de la peur et de la mauvaise foi d'un chroniqueur cathodique,
le prix Nobel de Patrick Modiano fait du bien.

Rendre ainsi hommage à un homme discret qui écrit sur la pointe des pieds, en s'en excusant presque, qui bâtit une oeuvre sans se répandre, tout cela est suffisamment rare pour qu'on s'y arrête un moment.

Et pourquoi pas pour relire Catherine Certitude.
 

Catherine Certitude

Catherine Certitude est née d'une rencontre dans Paris, trop belle pour être vraie, que raconte Sempé.
"Ils [Patrick Modiano et sa femme] étaient à une centaine de mètres. Je me suis dit, cette fois, c'est moi qui propose qu'on travaille tous les deux. Et je vais même inventer le sujet! Ma fille s'appelait "Catherine" à l'époque - elle a depuis choisi le beau prénom de sa grand-mère, Inga - et elle me séduisait par son aplomb, ses enthousiasmes. Il m'arrivait, pour rire, de l'appeler "Catherine Certitude". Quand je suis arrivé à la hauteur des Modiano, avant que Dominique ouvre la bouche, j'ai dit, sûr de moi: "Alors, voilà, nous allons écrire l'histoire d'une petite fille, danseuse, myope, qui porte des lunettes, qui va partir à New York, et qui s'appelle "Catherine Certitude". Maintenant, on s'y met!" (Sempé, Un peu de Paris et d'ailleurs, éd. Martine Gossieaux, 2011)

Catherine Certitude

Catherine est une merveille de petite fille, frêle, dont le portrait effleure à peine le papier. Elle est myope, comme son père. Et comme lui, elle a un truc imparrable pour changer le monde...

Je me souviens qu'à l'époque de Madame Dismaïlova, je m'exerçais pendant la journée à ne plus porter mes lunettes. Les contours des gens et des choses perdaient leur acuité, tout devenait flou, les sons eux-mêmes étaient de plus en plus étouffés. Le monde, quand je le voyais sans lunettes, n'avait plus d'aspérités, il était aussi doux et aussi duveteux qu'un gros oreiller contre lequel j'appuyais ma joue, et je finissais par m'endormir.

La mère de Catherine est danseuse, américaine, et elle est partie, ce n'est pas très clair, ça non plus, le mal du pays, ou autre chose de plus compliqué... Alors Catherine vit avec son père, une vie pimentée de la folie douce de cet homme doux. Mais elle danse elle aussi. Et sans lunettes, forcément.
L'univers de Catherine tient dans le Xème arrondissement de Paris, dans des crépuscules citadins, entre le magasin "Casterade & Certitude", le studio de danse, les bistrots, l'école.

Catherine Certitude

On lit ce court roman en fondant de tendresse pour les personnages si touchants, si vrais. La légèreté du dessin de Sempé affirme encore l'élégance du propos, la douceur, le charme qui s'en dégagent.

Catherine Certitude
Patrick Modiano & Jean-Jacques Sempé
Gallimard, 1988
folio junior, 1998

Pour finir, je me permets d'emprunter une image à Elise Gravel, une image qui se passe de commentaire.

Catherine Certitude

Et comme c'est aujourd'hui ton anniversaire, je te dédie, sorella mia, cette chronique, que tu liras là-bas, au pays de la maman de Catherine Certitude.

Partager cet article
Repost0

le grand Antonio

Publié le par Za

Je ne sais pourquoi, mais Elise Gravel est le genre de personne dont je me dis, sans la connaitre personnellement, que c'est une dame épatante. J'avais ce sentiment depuis un certain temps et cette interview hautement ébouriffante n'a fait qu'enfoncer le clou - merci la Mare !
Elise Gravel, c'est un geste, dans tous les sens du terme, un geste graphique, reconnaissable immédiatement, un geste intelligent, une manière de lancer des idées avec humour, sans prendre de pose. Les dessins d'Elise Gravel sont - et attention, la liste est longue - drôles, vivants, remuants, colorés, inattendus, libres, insolents, originaux, absurdes, surprenants. Je vous invite d'ailleurs à compléter cette liste par les adjectifs de votre choix.
Je vous intimerais l'ordre ne saurais trop vous conseiller d'aller voir son travail, tout de suite, voire immédiatement sur son site, sa page FB, ou encore vous offrir un de ses dessin chez Sur ton mur.
Maintenant que vous êtes immergés, on peut y aller.

le grand Antonio

Et le grand Antonio se glisse parfaitement dans tous ces qualificatifs. Inspiré d'un personnage réel, il raconte l'histoire d'un homme hors norme, un géant pour de vrai, un colosse capable de tirer des bus - voyageurs compris, de déplacer une voiture attachée à ses cheveux, tous exploits parfaitement inutiles, donc hautement poétiques. Antonio Barichievich est une figure populaire au Canada, un inconnu par chez nous. Mais qu'importe.
De son enfance mystérieuse on ne peut que supposer les hauts faits. Il aurait pu, lui aussi en tuer sept d'un coup, et rien n'empêche de lui imaginer des débuts dans la vie dignes des contes, avec des parents bûcherons. Géants bien sûr. De son arrivée au Canada ne subsiste que des éléments démesurés, notamment ses capacités d'engloutissement de poulets ou de beignets.

le grand Antonio

Son allure extraordinaire pourrait en faire un extraterrestre, ce dont Elise Gravel ne se prive pas, rassurez-vous. C'est un regard plein de tendrese, de pudeur et de drôlerie sur celui qui terminera sa vie presque tout le temps dehors.

le grand Antonio

Tant qu'on en est à parler d'Elise Gravel et du vent frais qu'elle trimballe avec elle, je ne saurais trop vous suggérer, une fois encore de vous ruer sur ce projet sitôt bouclé sitôt partagé, un livre gratuit à télécharger en français et en anglais : Tu peux.

le grand Antonio

En quelques images, les clichés garçon/fille y sont jetés aux orties. Mais en rigolant - ce qui est finalement beaucoup plus élégant. La finesse du point de vue tient en ce qu'il dynamite les clichés tant du point de vue des filles que de celui des garçons.

le grand Antonio

L'humour est une arme de destruction massive.
Elise Gravel le prouve.

 

Elise Gravel

Le grand Antonio

La Pastèque, 2014


Et sinon, j'ai trouvé ce documentaire...

Partager cet article
Repost0

Charles apprenti dragon

Publié le par Za

Charles est ici chez lui, c'est un ami de la famille. Le dragonnet grandit lentement, le petit d'homme beaucoup plus vite. Mais la fidélité qui lie les deux bestioles est très solide.

Charles apprenti dragon
Charles apprenti dragon

Charles prend aujourd'hui de l'épaisseur avec cette réédition des deux premiers albums, augmentée de suppléments tout à fait délicieux. Comme d'habitude, on ne peut tout avoir. Ce livre est plus petit que les premières éditions, mais le format reste raisonnable et ceux qui découvriraient Charles aujourd'hui ne seraient pas tout à fait lésés.

Et puis il y a les Mémoires d'un jeune dragon...

Charles apprenti dragon

Charles est déjà doté d'un solide talent de poète, personne ne l'a oublié.

J'ai le corps d'une gazelle mais je suis un dragon.
Regardez bien mes ailes, écoutez mon jargon...
Voyez mes pieds pareils à deux grosses pastèques,
N'importe quel orteil, je le transforme en steak.

Ses aventures lui ont inspiré bien d'autres vers, mais le voici aujourd'hui tenté de prendre le crayon et de dessiner.

Charles apprenti dragon

Essais, croquis, chemin de fer, premiers encrages avant la couleur, autant d'incursions dans l'art du dessinateur Philippe-Henri Turin, qui montrent les différentes étapes conduisant aux superbes aventures de Charles. C'est un travail d'orfèvre qui nous est offert.

Charles apprenti dragon

Charles se dévoile à travers une série de portraits, d'expressions, de regards, de clins d'oeil, de petits textes qui prolongent la complicité créée au fil du temps avec le petit héros aux grands pieds. Parce qu'il en a fait du chemin, notre Charles depuis la publication du premier album ! Traduit aux quatre coins du monde, il en a parcouru des paysages, il en a fait des rencontres !

Charles apprenti dragon

Et cet horizon plein de promesses en offrira d'autres, soyez-en sûrs ! D'autres promesses de belles images, de beau livre à venir qui se profilent à la fin de ce carnet. Mais à qui peut bien appartenir ce profil peu commun...

Charles apprenti dragon

Charles apprenti dragon
Alex Cousseau & Philippe-Henri Turin

Seuil Jeunesse, octobre 2014


 

Partager cet article
Repost0

hollow city

Publié le par Za

hollow city

Habituellement, je ne suis pas forcément très suite, je serais plutôt pour attendre que la série soit terminée, histoire de savoir à combien de tomes il faut s'attendre. Mais comment résister ici ?

Je m'en voudrais de dévoiler l'histoire - d'autant que je ne l'avais pas fait pour Miss Peregrine, ce qui est fort méritoire, vous l'avouerez. Mais si vous saviez dans quelle panade se trouve cette pauvre Miss Peregrine...

Le temps de reprendre pied dans la réalité angoissante de Jacob Portman, et c'est parti pour 500 pages sans un temps mort. Ce deuxième tome se déroule à Londres en septembre 1940, sur trois jours, pas un de plus, dans un compte à rebours implacable et cette fois encore sacrément bien ficelé. On y retrouve les héros du premier volume, aux prises avec des Sépulcreux décidemment entêtés. Le monde des particuliers se peuple peu à peu de nouveaux personnages, pour certains assez inattendus. Sachez, par exemple, qu'il existe des animaux particuliers...

hollow city

Moi qui m'angoisse pour un rien, j'ai franchement frissonné au détour de quelques photos pour le moins étrange, surtout si l'on se souvient qu'elle sont authentiques, bidouillées à l'époque par leurs auteurs, collectionnées des années plus tard par des passionnés de bizarre.

hollow city

On imagine sans peine combien ces clichés ont pu inspirer Ransom Riggs. On trouve cependant dans ce deuxième opus d'autres images, infiniment moins étranges ou morbides. Mais l'atmosphère de l'intrigue est un brin envahissante et le moindre décalage devient glaçant...

hollow city

Tout comme le premier tome, Hollow City n'est pas seulement un roman haletant, c'est aussi un bel objet, surprenant, inquiétant.

Hollow City
Ransom Riggs
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sidonie Van den Dries
Bayard Jeunesse

juin 2014
 

Partager cet article
Repost0

lâche-moi

Publié le par Za

Allez, viens là que je te ferme ton cartable
T´as pas touché tes Miel Pops sur la table
Dans l´ascenseur tu vises le bon bouton
J´entends ton cœur sous ton blou
son

Dehors le ciel est là comme d´habitude
Un peu sali, un peu bas, un peu rude
Devant l´école je te rattache ton bouton
Et toi, tu te colles sous mon blou
son

Allez va, allez lâche-moi, allez va-t´en, va mon amour
Plus tu partiras, plus tu seras heureuse un jour
Sur le fil tu mènes la danse
C´est pas facile et ça balance
Je te tiens
, va

Allez va, allez lâche-moi, lâche-moi la main, va voir autour
Plus tu grandiras, plus tu apprendras tous les jours
A nager dans le grand bain et à te jeter à ton tour
Je te tiens,
va

On dit que la vie, elle est semée d´embûches
C´est pas si grave, ça rime avec peluches
Celles qui un jour prendront toute la poussière
Larguées sur ton étag
ère

Allez va, allez lâche-moi, allez va-t´en, va mon amour
Plus tu t´en iras, plus tu seras heureuse un jour
Sur le fil tu mènes la danse
C´est pas facile mais tu te lances
C´est la vie
, va

Allez va, allez dégage, allez tire-toi, tire-toi et cours
Plus tu grandiras, plus tu prieras pour qu´à mon tour
Je te lâche enfin la main et tout le reste, pour qu´un beau jour
C´est ta vie,
va

Allez, viens là que je t´enlève ton blouson
C´était comment aujourd’hui ? Et ta leçon?
La maîtresse m´a dit qu´elle t´a mis un A
Pour la peine, ce soir, open bar Nute
lla


Clarika / Hugo Renard
2009

 

A la demande générale de my King, j'agrandis la photo du début de l'article.

lâche-moi

Publié dans chansongs

Partager cet article
Repost0

hep ! la main innocente !

Publié le par Za

Hep, la main innocente ! Par ici !

hep ! la main innocente !

Ouiii ? Keskya ?

On plie, on mélange, hop, hop ! Tout en remerciant les gentils lecteurzéamis qui ont participé à ce concours.

Oh, The King ! C'est...
Oui, c'est lui. Mais je te rappelle que tu es innocent, impartial et tout et tout.

hep ! la main innocente !
hep ! la main innocente !

Et voilà ! Et on fait quoi maintenant ?

On tiraussort !

hep ! la main innocente !

And ze ouineur iz...

hep ! la main innocente !

Euh, c'est ze ouineuze !

Et elle serait d'ailleurs bien avisée de me redonner son adresse en mp - j'ai une adresse du temps de l'Arbre mais je ne sais pas à quel nom envoyer son cadeau !

Et c'est quoi le cadeau ? Un alboume, je suppose !

Mais non, jeune padawan, ce ne sera pas un alboume, mais ce si gouleyant recueil de poèmes.

hep ! la main innocente !

Merci mes gens et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Ouééééééé, des zaventures !

Publié dans in my heart

Partager cet article
Repost0

5

Publié le par Za

55
55

Donc, concours !

Modalités simples et de bon goût...

1. Dites-moi que vous m'aimez.

1. Dites-moi en commentaire quel livre chroniqué, quelle bêtise dite ici durant ces 5 années a eu l'heur de vous plaire.

2. Soyez de ceux qui aiment la page FB du Cabas, si ce n'est déjà fait. Si vous n'avez pas de compte FB, ça ne change rien.

3. Et c'est tout.

4. Enfin pour vous. Parce que moi, j'aurais encore un tirage au sort à faire - le plus dur étant de trouver une main innocente. Petitouuuu, viens voir deux secondes ! J'aurais besoin de toi pour un tirage au sort. Quand ? Mercredi 3 septembre, t'as un créneau ? Oui, je sais, moi aussi j'ai école le matin (grrrrrrrrrrrrr), on dit mercredi aprèm alors ?

Et kesson gagne ? Un alboume chroniqué récemment, of course !

Je vous embrasse !

Tous.

Publié dans in my heart

Partager cet article
Repost0

<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 > >>