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raoul taffin

Publié le par Za

raoul tafffin chasseur

 

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raoul taffin cow boy

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Ou pourquoi, parmi la pléthore des zolis zalbums, j'aime Raoul Taffin.

Au royaume des mignons héros, Raoul Taffin ne se distingue pas par son patronyme.
Au royaume des jolis minois, Raoul Taffin ne se distingue pas par l'irrésistibilité de sa frimousse.
Raoul Taffin est le fils de la concierge. Mais dans la cage d'escalier, tout est possible et Raoul Taffin est le plus grand de tous les aventuriers du monde. Il est prêt à tous les défis, pourvu qu'ils soient périlleux et susceptibles de lui apporter la gloire. Sa seule imagination en bandoulière, notre héros parcourt le monde et le temps, brave tous les dangers sans jamais claquer des dents ni mollir du genou.

Les textes plein d'humour de Gérard Moncomble et les dessins ébouriffants de Frédéric Pillot font merveille.

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Il y a tant à voir à chaque page, tant à revenir voir lorsque l'histoire est terminée !

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Lors d'une expédition à la Médiathèque, mon fidèle sherpa et moi-même avons capturé cet exemplaire, au prix d'une lutte délicate qui consiste principalement à présenter une carte rectangulaire sous une lumière rouge qui fait bip !

 

raoul taffin cosmonaute

 

De retour à la maison, une fois la bestiole apprivoisée, nous l'avons ouverte, car nous savons être cruels, le sherpa et moi, et nous nous sommes régalés de ce qui me semble bien être le meilleur opus de la série ! 

Éditions Milan, 2000

 

Comment, que dis-tu, fidèle sherpa ? La mise en page de cet article est un tantinet désordonné ? Non mais, t'as vu ta chambre ?!

 

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mr howard

Publié le par Za

 

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  Philippe-Henri Turin, Françoise Jay, Julie Ricossé

 

Howard a presque dix ans. 

 

Dix ans passés derrière les grilles de la demeure familiale, avec pour horizon un jardin peuplé de singes inquiétants - lubie de son père. Chaque jour, une foule d'adultes tissent autour de lui une solitude douillette et étouffante. Howard vit dans une maison de recoins et d'ombres, de tentures vertigineuses propices à toutes les aventures, d'arbres qui dressent des remparts. Au-delà des arbres, au-delà des grilles, il y a la ville, les usines du père crachant l'acier liquide, laissant s'échapper le brouillard vengeur.

 

Et Howard rêve. Il rêve de combats héroïques dans les ruelles suantes, de tournois à mort contre le Prince Brouillard, de créatures grouillantes et meurtrières nées du souffle du dragon, de forges cauchemardesques. Mais peut-on encore parler d'illusion lorsqu'au matin les draps sont tachés de sang...

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Howard a une nurse, Nutty, une fée étrange, un visage d'ange qui cache des chevaliers nocturnes, des dragons redoutables. Howard l'aime de toute la démesure de son âme d'enfant, inconscient. Tous les enfants ne sont pas innocents. Howard l'est. Une âme pure et délaissée, poussée à tuer les rêves, à tuer les vivants.

 

Les dessins de Julie Ricossé tissent la réalité avec le cauchemar, serrés, indissociables, comme dans l'esprit d'Howard. Ses personnages ont des regards profonds, affolés, ambigus. Et quel monde ! Noir, grouillant, inquiétant, vu à hauteur d'enfant, entre les murailles d'un château fantasmatique et les forges de l'enfer.

 

Le scénario, signé Françoise Jay et Philippe-Henri Turin, est haletant, peuplé de personnages hauts en couleurs - une mention particulière pour les scènes de pub ! Ce pauvre Howard, devenu un homme, raconte son histoire dans un bar des mers de Chine, échoué là après quatre ans de tranchées, dit-il. Et on cherche la sortie comme dans un train fantôme, jusqu'aux dernières pages et au dénouement, provisoire - j'espère.

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le jardin de mes soucis

Publié le par Za

C'est comme retrouver une vieille amie qu'on avait un peu perdue de vue et se souvenir tout à coup pourquoi on s'aimait. Alors on regrette un peu le temps perdu et la vie qui s'amuse parfois à séparer les gens, par pur jeu, par vague méchanceté.

 

 

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Allez savoir pourquoi j'ai franchi la porte de cet album et me suis laissée embarquer. Alors je vous l'annonce: elle est de retour ! Ma chère Maurane dont les chansons ne me plaisaient plus, dont les mots ne me touchaient plus, dont j'avais fini par presque oublier la voix. Cette voix qui me transportait, qui me collait à la peau, avec ce léger souffle sur les cordes vocales qui donne un grain de voix à réveiller les morts. Elle est de retour, ma chère Maurane, avec de beaux textes, des mélodies élégantes, des arrangements vertigineux. Est-ce d'avoir chanté Nougaro qui lui a redonné le goût des  chansons dans lesquelles on se coule avec délice, comme celle-ci : 

 

 

Sur cet album, Maurane s'est entourée des meilleurs. J'ai bien dit les meilleurs, car j'aime les deux premiers d'amour, François Morel, Juliette, Art Mengo, Brigitte Fontaine, Jean-Claude Vannier, Marie Nimier... Il y a du jazz sur ce disque, du swing, du ska, des rythmes francs et enlevés, des moments bleus de jolie brume, de doux spleen. Il y a des mélodies sur lesquelles s'étendre voluptueusement, pour regarder passer le temps, loin, pour laisser couler des larmes douces, pour laisser enfin filer les mots d'amour retenus.

 

 

 

Ma chère Maurane, merci d'être de retour, vous me manquiez, je crois. Vous me manquiez autant que je vous aime.

 

 

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Publié dans chansongs

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zoologique

Publié le par Za

Ce coup-ci, à la bibliothèque, on avait décidé de faire dans le grand.

 

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- Assistant !

- Oui, j'arrive tout de suite ! (en fait, ce serait plutôt "keskyaaaaaa?")

- Tu peux tenir ce livre s'il te plait, c'est pour qu'on ait une idée de l'échelle.

- Une échelle ? Mais y a pas d'échelle...

- Je sais... c'est pour qu'on ait une idée de la taille du livre.

- Et pourquoi je suis caché ?

- Parce que, fidèle assistant.

 

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- La page des oiseaux, pour Séverine !

- Soit, la page des oiseaux.  Dans ce beau livre donc, il y a des animaux.

- Plein.

- Oui, plein. Classés par thèmes : à plumes, à cornes, à taches et à rayures, géants et minuscules, noirs et blancs...

 

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- Et pourquoi je le tiens plus, le livre ?

- On a eu l'idée de l'échelle, c'est bon.

- Mais quelle échelle ?!  Et pourquoi je suis plus sur la photo ?

- Parce que, fidèle assistant. Chaque double page est couverte d'animaux magnifiques, grands et petits, féroces et colorés, scrutant, sautant, rampant...

- RAMPAAANT !  (vestige d'une chanson sur un ouistiti et un gros serpent qui vient en rampaaaant!)

 

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- Je disais, de superbes dessins linogravés de Joëlle Jolivet, qui a aussi magnifiquement illustré Moby Dick ...

 

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- On l'a pas, celui-là !

- Non, on l'a pas.

- Eh ! Regarde le aye-aye !

 

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- Ne loupez pas les dernières pages, réservées au secrets des animaux, où l'on apprend que le mille-pattes ne possède qu'une centaine de pattes...

- C'est tout ?

- Où l'on apprend, dis-je, que  la mésange charbonnière, pour nourrir ses petits doit leur apporter une chenille par minute pendant vingt jours !

- Hein ?! Une chenille par jour pendant vingt minutes ?!

- Oui, oui, c'est ça, fidèle assistant...

 

 

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- Il est trop beau ce livre, je l'aime !

- Tu te souviens qu'il va falloir le rendre ?

- Oui, oui...

- Un bien beau livre, publié par le Seuil jeunesse en 2002.

- Et moi, c'est 2004 !

- Oui, fidèle assistant ! Et d'ailleurs, joyeux anniversaire, fidèle assistant !

[poutous]

 

Le nouvel album de Joëlle Jolivet sortira le 9 novembre,

rendez-vous sur le blog de la Soupe de l'espaâââce !

 

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moby & me

Publié le par Za

 

 

Il est des livres qu'il faut avoir lu. Ne me demandez par pourquoi justement celui-là , pourquoi Melville et pas Proust, pourquoi Melville et pas Joyce, je n'en sais rien. Moby Dick m'habitait, me trottait dans la tête.

 

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J'ai longtemps été persuadée qu'il se trouvait dans la bibliothèque de mes grands-parents, sous une couverture de cuir bleu marine, je revoyais même les bestioles entrelacées sur le dos du livre. Après recherches, il semblerait que tout cela n'était que le fruit de mon imagination. Je l'ai donc commandé, longtemps attendu (non, Mr K., ce n'est pas un reproche), puis mis à faisander un an au milieu de la pilalire... Une fois mûr, je l'ai embarqué dans le cabas des vacances, avec quelques autres de ces congénères - livres, pas cétacés ! Mais c'est lourd quand même...

Moby 3070

 

 

Et puis je me suis jetée à l'eau (ah ah), avec appréhension, certes, mais motivée comme jamais depuis que j'avais lu dans Elle quelque part, que Moby Dick était LE livre favori de Barack Obama.  À quoi ça tient, parfois...

 

 

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Je ne vous dirais pas que cette lecture fut aisée, facile, fluide. Non, Moby Dick est de ces textes qui résistent et auxquels on s'accroche d'autant plus qu'ils ne se livrent pas. De ces rencontres qui pourraient finir comme ça...

 

Moby 2069

 

De longues digressions sur les cétacés, la vie à bord du baleinier, Nantucket, les techniques de chasse à la baleine et tout à coup des fulgurances qui vous laissent sans voix, la mort poignante et magnifique d'un cachalot, le respect mystique du baleinier pour la bête qu'il pourrait abattre. La baleine est partout. Elle est l'huile de la lampe, elle est le repas exceptionnel, elle est la jambe du capitaine.

"Qu'un mortel puisse faire son aliment de l'animal dont s'alimente sa lampe, et qu'il puisse, comme Stubb, le consommer à sa propre lumière (ou tout comme), c'est là une chose si surprenante et bizarre d'apparence...[...] Le fait est que le cétacé, au moins parmi ceux qui le chassent, serait assurément considéré comme un plat noble, n'était qu'il y en a vraiment trop; c'est que si vous vous attablez devant un pâté en croûte d'une bonne centaine de pieds de long, cela vous ôte un peu l'appétit."


Il faut lire ce livre en s'étant délesté des modernes considérations sur la chasse à la baleine, sur la condition animale. Moby Dick ne saurait supporter ce genre d'anachronisme, même si des scènes d'un terrifiant baroque prennent à la gorge, au sens propre du terme.

"Tel un martyr obèse sur le bûcher, ou tel un misanthrope se consumant soi-même, une fois allumé, le cachalot fournit son propre combustible et brûle au feu de son propre corps. Que ne consomme-t-il pas aussi sa propre fumée ! Car c'est une chose horrible à respirer que cette fumée, et non seulement vous ne pouvez pas ne pas la respirer, mais il vous faut vivre dedans pendant un certain temps. Elle est d'une âcreté féroce et hindoue, d'une odeur comme il ne peut en exister qu'au voisinage des bûchers funéraires. Elle sent comme l'aile gauche des armées sempiternelles au jour du Jugement : c'est une preuve décisive de l'existence de l'enfer."


J'ai rencontré dans ce livre des morceaux de bravoure littéraire d'une grande modernité...

"Je professe le plus grand respect pour les obligations religieuses de tout individu, quel qu'en soit le ridicule, et je me sens du fond du coeur incapable de mépriser même une congrégation de fourmis adorant un champignon vénéneux, ou encore telles autres créatures de ce globe où nous sommes, serviles à un point qui n'existe sur aucune autre planète, qu'on voit faire révérence devant le buste d'un défunt propriétaire terrien en considération exclusive de la vastitude excessive des biens possédés de nom par ce cadavre."

 

moby dick

... des moments d'une sauvagerie toute réjouissante, qui accrochent le lecteur, le forcent à continuer.

"Oh ! Dieu, naviguer avec un équipage si furieusement païen, où pas un homme ne se souvient d'avoir eu une mère de la race humaine ! Tous mis bas quelque part sur l'océan qui grouille de requins ! C'est leur Gorgone à eux, cette Baleine Blanche ! "

 

... mes idées fixes confortées, encore que j'aurais plutôt soutenu la thèse inverse...

"Directement liée à l'aventure de Persée et d'Andromède est la fameuse histoire de saint Georges avec le Dragon; ce dragon ayant été, je le maintiens et le soutiens, une baleine; car dans d'innombrables vieilles chroniques, baleines et dragons sont curieusement mêlés, étrangement confondus, et souvent pris les uns pour les autres. "Tu es comme un lion des eaux et un dragon de la mer", dit Ézéchiel, parlant sans ambage de la baleine, à tel point que certaines version de la Bible usent du nom lui-même. J'ajouterai que cela enlèverait bien du lustre et retirerait beaucoup de gloire à son exploit, si saint Georges n'avait affronté qu'un tortillant reptile terrestre au lieu de livrer sa bataille au grand monstre des profondeurs. N'importe qui peut tuer un serpent, mais il n'y a qu'un Persée, un saint Georges ou un Coffin pour trouver en eux-même assez de coeur pour marcher intrépidement au-devant de la baleine."

 

moby huston

 

... des lignes d'une beauté douloureuse...

"Et il est juste aussi que sur le déploiement des ces plaines marines, que sur ces amples, mouvants pâturages de l'océan, qu'au-dessus de ces vastes fonds des quatre continents, les vagues roulent et se lèvent, se creusent et se gonflent incessamment; car des millions d'ombres et de fantômes, de rêves engloutis, ténébreux noctambules, et de songes noyés s'y entremêlent; tout ce que nous nommons la vie et l'âme, les vies, les âmes sont là qui rêvent sans finir; et qui se tournent comme des dormeurs sur leur lit, aussi les vagues éternelles ne sont-elles rien que le battement de leur inquiétude. " 

 

Et comme je touchais au but, comme l'ombre du grand cachalot blanc se précisait, comme la folie d'Achab rendait l'air irrespirable, les cent dernières pages se montrèrent les plus rétives et ce livre se transforma en boulet. Le genre qu'on n'a ni la force de lire, ni la force d'abandonner. Mais j'en suis venue à bout, j'ai égrainé les pages une à une, embarquée malgré moi dans cette quête délirante, jusqu'à son dénouement brutal, instantané. 

 

J'ai lu Moby Dick.

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cabas © La Marelle

 

Publié dans romans, Herman Melville

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olivia

Publié le par Za

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41ZoQs4lCCL._SL500_AA300_.jpg

 

 

"Non, j'aime pas trop les illustrations..."

Alors j'insiste un chouïa.

"Allez, on le lit quand même ?" (Je suis têtue.)

Petitou cède et, quelques minutes plus tard, est tirebouchonné de rire dans son lit.

C'est l'effet Olivia.

 

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Olivia, c'est le genre de petite personne à tout essayer, mais en mieux, en plus grand, en plus fort que les autres. Danser, peindre, jouer, faire des châteaux de sable, elle vit tout jusqu'au bout, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la punition.

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Olivia, c'est un spécimen de charmant petit individu, si vivant, si créatif, si spontané, tellement attachant... Comme on aime tant en rencontrer.

Chez les autres.

Et on profite alors pleinement de leur agréable compagnie.

Avant de rentrer chez soi.

Au calme.

 

Seuil Jeunesse, 2000.

 

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and ze ouineur is...

Publié le par Za

...en préambule un grand merci à Lucie de Québec

pour sa complicité et cet article à quatre mains!


Chu ben contente !

 

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Les libraires jeunesse québécois ont ben du goût, croé moé !

Alors qu'on r'garde pas les livres jeunesse de nos cousins québécois, car on r'garde nos nombrils, et ben eux, y font c'que parsonne n'a encore fait en France, j'dis ben parsonne, sais-tu compris ? Y zont donné dimanche leur prix à un album rare, magnifique, épatant, merveilleux, beau, intelligent, drôle, émouvant, éclatant, splendide... Faque qu'est-ce qu'on attend pour faire de même ?

 

charles

 

Faque, comme tous ceux qui aiment ce livre et pensent que c'tun des meilleurs albums des dix dernières années, aujourd'hui, chu contente ! 

Publié dans albums, Charles, Seuil Jeunesse

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le livre du printemps

Publié le par Za

Une belle heure passée dans un album... sans texte.

L'automne arrivant, je vous suggère de vous immerger dans un livre sur le printemps. Une plongée dans un univers simple, clair, optimiste, joyeux, où tous les personnages promènent leur sourire sous un ciel bleu parfait.

 

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Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le principe est simple. Sept grandes double-pages, de la maison au parc, en passant par le chantier, la place, le marché, le grand magasin.

 

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page de gauche

Quand j'étais petite, j'adorais les dessins en coupe de maisons.

Et celui-ci fourmille de détails - qui ont leur importance ! 

 

 

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page de droite

 

On y suit une maman avec son landau, un groupe d'enfant, un renard poursuivant une oie, trois bonnes soeurs en goguette, un papa à vélo avec sa petite fille, une petite dame avec son sac à dos (ma préférée), une dame en trottinette avec son joli pantalon à fleurs (non, c'est elle ma préférée). Des histoires d'amour naissent au fil des pages, des chats se promènent, on ramasse les poubelles... Rien de plus quotidien que ces dessins, mais la magie opère. On tourne les pages, on revient en arrière pour suivre le voyage de la montgolfière.

 

Et les histoires se croisent.

La petite dame poursuit sa promenade sur chaque page ou presque.

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Le joli pantalon à fleurs perd son chapeau, en gagne un autre encore plus beau,  ne perd pas sa journée...

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La jolie dame qui promène son chien  va croiser un sportif, qui va lui-même croiser une peau de banane providentielle...

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Un grand livre cartonné à lire, à relire, à raconter.

Éditions La Joie de Lire, 2004.

 

Et, sur le même principe, retrouvez les livres de l'été, de l'automne et de l'hiver !!

 

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Georges, le dragon & Albert Lemant

Publié le par Za

Il y a longtemps que je ne vous avais un peu endragonnés, il me semble...

 

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L'histoire de Georges et du dragon, on la connaît par coeur, mais à la sauce Lemant, saupoudrée des mots de Christophe Caillé, elle a tout de suite nettement plus de saveur ! Georges grandit en haut d'une forteresse, guettant sans répit... "Georges est débrouillard et sait faire de tout, si bien qu'il n'a besoin de personne. Mais son coeur, lui, aurait bien besoin de quelqu'un." Et c'est un dragon qu'il voit se pointer un matin. Mais les princesses, on le sait, ne sont jamais bien loin des dragons, lesquels s'avèrent souvent être d'efficaces complices dans le choix du prince adéquat, pas du benêt qu'on attend en dormant, comprenons-nous bien...

 

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Les dessins de Lemant, le texte de Caillé sinuent sous nos yeux comme un dragon anguleux. L'histoire se déploie, au sens propre du terme, le long d'une fresque recto-verso, en noir, blanc et rouge, une fresque drôle et vivante, qui ne s'encombre pas de bonnes manières. Les éditions suisses Quiquandquoi signent ici un travail magnifique, soigné dans ses moindres détails.

 

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Sachez encore qu'Albert Lemant, auteur des Lettres des Isles Girafines, du Journal d'Emma et de l'indispensable Les ogres sont des cons  revient au mois d'octobre avec l'album de la rentrée, et je n'exagère pas,

                                                     une horrible merveille,

                                                                                              une magnique épouvante !

 

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le retour de l'oncle

Publié le par Za

C'est le risque avec les blogs : se prendre les lubies du blogueur de plein fouet. Pour vous, c'est aujourd'hui. Je vous demande donc de faire preuve d'indulgence, voire de patience.

 

Vous trouverez ici le remake de l'article sur "les Lettres d'un oncle perdu",  paru un peu à la va-vite le 27 juillet dernier - et qui va disparaître du cabas. Il ne me plaisait pas du tout. Il était moche. Et voilà où je veux en venir. Les images étaient vilaines parce que l'édition française de ce grand livre méconnu l'est également ! Ce qui est vraiment dommage car la traduction de Françoise et Patrick Remaux est impériale ! Alors j'ai patienté un peu pour trouver l'édition anglaise (Methuen) à un prix raisonnable et je viens de la recevoir, joie, bonheur, félicité. Si j'insiste c'est parce que je pense sincèrement qu'il faut lire ce livre, le faire lire aux enfants - à partir de dix ans, voire neuf pour les plus avides.

 

J'envoie directement la couverture sans mentionner pour autant le nom de l'auteur, d'aucun risquant de crier à l'idée fixe, à la maladie récurrente, à l'obsession, voire à la folie. Eh bien tant pis, tout vaut mieux que de ne pas parler de ce texte, d'autant que je sais avoir du soutien du côté des adorateurs de Peake. Merci d'avance - tout de suite, on se sent moins seul...

 

photocabineuncle2commandé d'occasion outre-Manche

et reçu avec ce petit mot :

"Hope this brings back your smile !" 

A few, my nephew !



Bref.

 

L'oncle.

 

L'oncle et ses lettres, tapées à la machine, découpées...

"Au fait, je n'ai pas fait une seule faute de frappe sur cette page... Oh chialerie !"

... et collées sur d'inénarrables dessins, ce qui fait de ce livre un objet à part.

 

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"Même si le portrait que j'ai fait n'est pas d'une ressemblance hurlante, je sais que je n'ai qu'un oeil (qui marche), qu'une jambe et qu'une tête.

Tout va très bien pour moi, merci, je déteste qu'on me plaigne.

Ne crois pas que je dessine pour te faire plaisir; j'explique mieux les choses par des dessins et j'adore dessiner. Tant mieux si tu aimes mes dessins, mais j'en ferai de toute façon."

 

Pour devenir explorateur, l'oncle a quitté sans regrets véritables sa joyeuse famille.

 

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Il est parti à l'aventure sur un radeau de fortune. Son Vendredi à lui, est une étrange tortue nommée Jackson qui malmène de sa maladresse les précieuses lettres, des taches diverses et variée en témoignant... ( Et là je me prosterne devant les éditeurs anglais, des vraies taches de café ! )

 

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L'oncle, dont on ne connaîtra jamais le nom, est habité d'une mission : prouver l'existence du grand lion blanc. Une quête hasardeuse, dangereuse, pour tout dire franchement périlleuse ! On risque d'y perdre une jambe - avantageusement remplacée, certes, par le nez d'un espadon. On risque d'y perdre patience -  mais que cette tortue est exaspérante !

"Jackson n'a pas cessé de me porter sur les nerfs. Il trébuchait sur chaque monticule et j'ai passé ma journée à le relever. Une immense mer noire peuplée d'icebergs s'étendait sur notre gauche. J'ai arrêté Jackson pour épingler ma feuille sur sa carapace, mais il n'a rien compris au rôle de chevalet. Il avançait chaque fois que mon crayon allait atteindre le papier. Il y a des moments où je souhaite être seul."

On risque de perdre la raison aussi, sans quoi ce récit serait infiniment moins absurde, et moins poignant à la fois.

"Jour suivant (septième jour)

Rien à raconter. J'étais pourtant sûr qu'il allait se passer quelque chose aujourd'hui. Neige, neige, neige. Chialerie de chialerie ! Le blanc commence à me rendre malade. Suis épuisé. Ne pense pas que je me laverai ce soir."

 

Nos aventuriers croisent un bestiaire extraordinaire et foutraque, largement malmené par l'oncle atrabilaire et sa redoutable jambe épée.

 

uncle5bis081
uncle3078

Ce précieux ouvrage pourrait même

être tout à fait salutaire

si vous vous retrouvez,

par hasard,

sait-on jamais,

un jour,

face à un ours polaire de cet acabit...

Sachez que la bestiole est particulièrement...

...chatouilleuse.

 

  uncle6082

 

 

Disons-le tout de suite, ce livre a un défaut majeur et qui m'a profondément agacée : il se lit beaucoup trop vite. Alors je l'ai relu, dans la foulée, lentement, profitant de chaque trait des formidables illustrations de Mervyn Peake, si drôles, parfaites, et qui truffent ce livre dans ses moindres recoins. L'humour du texte est sans cesse relayé par celui du trait, à moins que ce ne soit le contraire. Mais je me trouve déjà assez gonflée de donner mon petit avis sur le texte *, je ne m'étendrais donc pas sur les dessins si ce n'est pour redire le plaisir que j'y ai pris.

 

Mais, me direz-vous, Jackson et l'oncle rencontreront-ils le grand lion blanc ? Sachez en tout cas que cette histoire vous tiendra en haleine jusqu'au dénouement, une conclusion aussi vraie que  les souvenirs de cet oncle perdu et bien décidé à ne jamais retrouver son chemin... Ces lettres sont à la fois épiques et intimes, qu'elles aient été écrites au Grand Nord ou dans une chambre au coin de la rue, que l'oncle ait réellement embarqué ou qu'il soit resté au port, dans quelque bar de marin, à raconter ses histoires.

 

Conte d'ivrogne majestueux

ou de rêveur pathétique,

chimère de fou

ou de poète...

 

 

* C'est précisément pour cette raison que vous ne trouverez dans ce blog que des éloges de livres - à moins d'énervement particulier. Je réserve ma bile littéraire à la sphère intime. Je ne vois pas en quel nom je m'arrogerais le droit de déquiller tel ou tel auteur sous prétexte que je n'ai pas aimé son livre, qu'il m'a ennuyée. Qui suis-je pour cela ? Mais quand j'aime, quand j'admire, je partage, je chante les louanges, je saoule, je bassine ! 

 

promis juré045

Publié dans romans, Mervyn Peake

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