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mee

Publié le par Za

On le relit ?

C'est trop court tellement c'est bien !

 

Mee

 

 

Qu'ajouter de plus au cri du coeur de Petitou ? Voici un album à lire de votre voix la plus douce, pour ne pas effrayer la délicate Mee, près de son arbre... Mee attend, cherche une maman, un papa. Comment les trouver quand on ne sait pas trop à quoi ça peut ressembler ? Et puis le vent, la mer, les étoiles la guident vers les bras qui l'attendent, vers sa seconde naissance.

Les dessins d'Agnès Domergue sont aussi délicats et élégants que le texte de Marie-France Chevron. Mee est un album poétique qui se déroule au fil des pages comme un ruban de soie.

 

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Une belle réalisation des éditions Limonade : le papier, la couleur, tout y est !

 

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45° 04' 41" N 2° 49' 58" E

Publié le par Za

À l'heure où il faut rentrer, il est des paysages dont il est difficile de se défaire...

 

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Et une fois là-haut,

c'est à dire à Bredons,

moi qui ai souvent la tête dans les nuages,

je me sens chez moi...

 

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On y croise des jardins impatients...

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J'ai un faible pour les roses trémières, sauvages, entêtées, un peu mal élevées, libres.

 

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Murat à portée de main,

 

 

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la fontaine, incontournable,

 

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quelques mystères en prime...

 

 

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...et puis le ciel, partout...

Publié dans in my heart

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moonfleet

Publié le par Za

Pour moi, Moonfleet, c'était ça :

 

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Un film d'aventure qui avait enchanté mon enfance. La classe de Stewart Granger - insurpassable, les trognes des piliers de taverne - grandioses, le visage d'ange du héros, l'ange au visage si effrayant du cimetière. Pour avoir retrouvé ce film à l'âge adulte, il n'a rien perdu de son efficacité, l'art de Fritz Lang transparaît à chaque minute, les images sont époustouflantes. Seul bémol, le doublage a atrocement vieilli, version originale obligatoire, donc !  

 

Mais pourquoi n'avais-je jamais lu Moonfleet?

C'est comme l'Île au trésor... Un jour on se réveille, on a... un certain âge,  et on se sent quelques lacunes côté pirates et aventures. Mais peu importe, ces livres sont tout aussi délicieux aujourd'hui que si je les avais lu à dix ans ! Meilleurs même !

 

 

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Oh, la belle édition Phébus que voilà !

 

Dans le roman, John Mohune n'est autre que Barbe Noire, un pirate mort et enterré dans la crypte de l'église de Moonfleet. Son fantôme rôde, auréolé de convoitise... Ne dit-on pas qu'il aurait caché Dieu, enfin le Diable sait où, un fabuleux diamant ? Imaginez la lande froissée par le vent, bruissante de l'écho des vagues, des falaises dangereuses où l'on débarque clandestinement des barils d'eau-de-vie, des grottes profondes comme le remord, des tempêtes impitoyables... Prenez un jeune homme innocent - John Trenchard, faites-lui rencontrer un contrebandier droit et généreux - Elzevir Block, ajoutez un amour naissant et solide comme le roc, une bonne dose de suspens, des personnages ambigus et voilà de quoi passer quelques soirées accroché à ce livre comme un naufragé à sa planche !

 

Ainsi, j'étais resté tout ce temps allongé joue à joue contre Barbe-Noire en personne, à peine séparé de lui par une mince écorce de bois pourri, et je venais de plonger la main dans son cercueil et de lui arracher sa barbe ! Si jamais les méchants hommes avaient le pouvoir de revenir après leur mort et de poursuivre leurs méfaits, nul doute qu'il allait se montrer à l'instant et me tomber dessus. Une terreur panique s'empara de moi. Si j'avais été une jeune fille, je crois que je me serais évanouie. Mais je n'étais qu'un garçon et, ne sachant comment m'évanouir, je fis ce qu'il me restait de mieux à faire, c'est à dire m'enfuir, afin de mettre la plus grande distance possible entre cette barbe et moi.

 

- Mon garçon, dit [Elzevir], j'ai vu des hommes risquer leur vie pour bien des raisons: pour l'or, ou l'amour, ou la haine - mais jamais je n'en ai vu jouer avec la mort pour le simple plaisir d'aller retrouver un arbre, un ruisseau ou des pierres. Et quand les hommes racontent qu'ils aiment un endroit ou une ville, tu peux être sûr que ce n'est pas l'endroit qu'ils aiment, mais quelqu'un qui y vit. Ou bien ils ont aimé quelqu'un autrefois, dont ils veulent retrouver le souvenir. Ainsi quand tu me parles de Moonfleet, je devine qu'il y a là-bas quelqu'un que tu veux voir, ou que tu espères voir.

 

Je ne saurais trop vous conseiller la préface de Michel Le Bris, et terminerai par cette citation en exergue du livre :

 

Nous pensons qu'au-delà, il n'est rien de nouveau,

que demain sera pareil à aujourd'hui

et qu'à jamais nous resterons enfants.

William Shakespeare

Publié dans romans, J.M.Falkner, Phébus

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le langage des oiseaux

Publié le par Za

Sept contes inattendus de Claude Boué,

superbement illustrés par Christel Guibert,

le tout encore une fois édité par l'Atelier du poisson soluble !

Et voilà un bel album pas que pour les enfants ! langage_.jpg

 

Car le monde est né de la colère d'une petite fille, 

et un idiot peut y découvrir d'infinies les richesses.

Et qu'y a-t-il de plus difficile à trouver pour un roi que la chemise d'un homme content,

mais vraiment content de son sort et qui ne craint pas la mort ou en a pris son parti...

Voyager par les mers et les montagnes,

comprendre la langage des oiseaux,

se cacher pour être aimé,

se cacher si bien et découvrir les mystères de l'être aimé, tous.

À moins que la vérité ne soit enfouie quelque part,

là-bas,

sur les rives des deux fleuves

où coule l'eau noire...

 

langage-2.jpeg

 

 

Une fois cet album refermé, vous l'ouvrirez à nouveau, histoire de reprendre une petite goulée des dessins doucement mélancoliques, maîtrisés dans le moindre mouvement, étalés sur deux pages (au diable les pliures !), et surtout, croyez-moi, vous reprendrez jusqu'à plus faim de la proximité du style décalé de Claude Boué qui vous sussurre directement son histoire dans le creux de l'oreille...

 

Comme cette superbe adaptation du Petit Chaperon rouge,

certes faite et refaite,

mais ici parfaite !

 

- Eh bien, voyez-vous, un gage, naturellement c'est... Voyons, mon gage, si je gagne... c'est que... vous devrez me donner un baiser... UN VRAI BAISER D'AMOUREUSE...

À peine elle a dit oui, lui, il disparaît sur le chemin des aiguilles à la vitesse d'un battement de cils tandis qu'elle, sur le chemin des épingles:

- Comme c'est joli, cette verdure ! Oh ! Le mignon petit animal à la queue en panache ! Que l'air de la forêt est doux ! Et quels parfums délicieux ! Il faut absolument que je respire toutes ces fleurs ! Ce jeune homme me plait. Il veut m'embrasser. Pourquoi ne l'a-t-il fait sur le champ ? Quelle torture de devoir aller lentement, mais il faut que je perde ! Que les garçons font de complications ! 

Lui, il est déjà devant la maison de Mère Grand. D'un geste, il fend sa peau d'homme, la fait tomber à ses pieds.
C'est un loup, un énorme loup gris à la prunelle noire comme le charbon, à la babine rougeoyante."

(La Chaperon rouge)

 

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bestioles...

Publié le par Za

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Publié dans in my heart

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la bataille des légumes

Publié le par Za

C'est la guerre !

La guerre des légumes longs contre les légumes ronds !

Les concombres ne rêvent que d'en découdre avec les pommes de terre. Les radis rouges les plus féroces font face aux poireaux. La vie des haricots verts ne tient qu'à un fil... Qui saura mettre un terme à ce conflit aux obscures origines  qui endeuille les potagers?

 

légumes

 

Philippe Bertrand nous livre un récit sans concession sur les moeurs légumières. Aucun camp n'en sortira grandi. Le vrai caractère des poireaux vous sera révélé et vous regarderez désormais votre flammiche d'un autre oeil. Ceux qui méprisent les rutabagas verront leur opinion sans doute confortée. Quant à la tomate, veule et molle...

 

Les longs défilaient dans un ordre impeccable. On en comptait une bonne cinquantaine, équipés comme à la parade. Leurs  petites pattes soulevaient la poussière en frappant le sol d'un rythme martial. Les Carottes, rutilantes, ouvraient la marche, suivies des Poireaux casqués et d'Asperges affûtées au regard vengeur. Toutes bannières au vent, des Haricots, des Céleris et des Salsifis fermaient la marche, les yeux fixés sur l'horizon.

- À la limite, ils me ficheraient la trouille, ces herbacés, grogna le notaire en les regardant s'éloigner.

 

Maxime, le fils de l'épicière, un lapin tout ce qu'il y a de courageux et de réfléchi, refuse d'assister au carnage sans réagir. Il avait aménagé un hôpital de campagne dans l'épicerie. Une petite Courgette pacifiste vint lui prêter main forte. Ça ne courait pas les rues, les courgettes pacifistes.

 

 

La solution pourrait-elle venir des champignons ?

 

Ce court roman vraiment passionnant et plein d'humour est habilement complété par un formidable "petit lexique de botanique militaire, rédigé par le Groupe de Recherches interdisciplinaires sur les Troubles légumiers". Indispensable.

 

Une mention spéciale pour les illustrations de Philippe Bertrand, à  la fois délicates et sans concessions. Une vraie réussite.

 

bataille légumes

 

 

Je compléterai ce billet potager par quelques photos du suédois Carl Kleiner,exposées jusqu'au 7 septembre à la Grande Épicerie de Paris. La première photo est pour Christine, elle comprendra.

 

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trois fois Bergounioux

Publié le par Za

2 querelles

"Diderot se retrouve en prison pour avoir hasardé qu'il était beaucoup plus important de distinguer la ciguë du persil que de croire en Dieu."

 

Comme on s'octroie parfois des gourmandises, trois Bergounioux à la suite. Je n'explique pas pourquoi ce style m'emporte. La précision, le rythme, cette manière d'aller au bout de l'idée, de la sensation. De ne  lâcher  le mot que lorsqu'il a tout donné de son sens, de sa matière. 

Mais écrire sur Bergounioux est juste au-delà de ce que je suis capable d'écrire.

Dire l'art de Bergounioux est juste au-delà de ce que je suis capable de dire.

 

Deux querelles.

La première est la querelle entre le philosophe et l'écrivain, entre la philosophie et la littérature, celle d'avant l'Odyssée, d'avant Gilgamesh même, celle des récits premiers. Puis l'autre querelle, qui oppose l'idée anglo-saxonne de liberté à l'idée de liberté à la française.

Un essai court et dense qui se lit et se relit pour le plaisir pur des idées et des mots.

Éditions Cécile Defaut, 2009.


 


chasseur à la manque

 L'intrusion d'une bête sauvage, la rencontre impromptue ou le long tête à tête, de loin, avec une cétoine dorée, celle-là même du grand sylvain, un écureuil, un bouvreuil, un sanglier, d'innombrables poissons. Et puis la lecture des récits des grands chasseurs aventuriers, de ceux qui traquaient le lion, le rhinocéros, le buffle... Alors, un jour, vers onze ans, l'envie de troquer la canne à pêche contre le fusil vient naturellement, dans ce pays dont Bergounioux est constitué, sculpté, pétri.

"J'ai vu le jour, si l'on peut ainsi parler dans la zone hirsute, cabossée, ombreuse, comprimée entre l'Auvergne cloquée, noircie par le feu central et l'Aquitaine qui est, comme son nom l'indique, le pays de l'eau. Les vieux noms accrochés au paysage accusaient son emprise sur la vie, expliquaient les puissants tropismes que Bachelard a inventoriés dans un style unique, hautement paysan."

 

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Un fusil accompagne alors, sans raison, les expéditions sérieuses au long des ruisseaux. C'est lui qui fait que l'on épie différemment le moindre bruit et que ce bruit devient la possibilité d'une bête légendaire.

Philippe Ségéral illustre ce texte de dessins à la mine de plomb où se côtoient des carpes incertaines et la majesté d'un vieux sanglier solitaire, la noblesse d'un brocard.

 

brocard060.jpg

 

"Rien ne m'avait préparé à la mort sanglante que j'allais administrer. Je ne voyais pas ma cible. L'écureuil a fait un bond prodigieux avant de retomber sur le sable où il n'a plus bougé. Je ne parvenais pas à croire qu'il était à ma disposition. J'aimerais bien, maintenant, n'avoir jamais tiré. Mais je sais aussi de quelle infirmité profonde j'avais été instantanément lavé, quelles privations, misère, ignorance congénitale ont été, d'un coup balayées. Lorsque j'ai tendu la main pour saisir le petit corps, c'était comme en rêve ou bien comme lorsque l'hiver enfantin avait figé la rivière, cassé nos encriers, cloué au sol les oiseaux. Mais c'était différent, aussi. La dépouille était chaude, poissée de sang. J'en avais plein les doigts. C'est alors que j'ai mesuré ce que j'avais fait, découvert la blessure en plein coeur." Chasseur à la manque, Gallimard, collection le Promeneur, 2010

 

Le Bois du Chapitre est un chemin vers la réalité. Depuis le monument aux morts de Brive, les commémorations du onze novembre, les Poilus de moins en moins nombreux, puis les livres, les cartes, les noms - Douaumont, Vaux - les photos plongées dans d'éternels crépuscules, les masques à gaz, les silhouettes perdues... Le Bois du Chapitre est un chemin vers les champs de bataille de la Première guerre mondiale, ou ce qu'il en reste. Des champs de bataille retournés à la nature, des bois vides et absents.

 

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"On est de trop. Ce que [la terre] pouvait accepter des hommes, elle l'a subi une bonne fois pour toutes. Elle les a accueillis en son sein en plus grand nombre qu'il n'en pouvait contenir. Elle en est pétrie, saturée, faite. Il n'y a plus place pour nous, pour rien, pour personne, ici. On ne peut que se taire et puis se retirer. "  Éditions Théodore Balmoral, 1996

 

Cette écriture m'impressionne, me laisse sans voix. Lire Bergounioux est un long éblouissement, une jubilation qui demeure longtemps après avoir refermé le livre.

 

 

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de l'intérêt de NE PAS désherber son jardin

Publié le par Za

Ce billet est spécialement dédié à ceux qui font confiance à leur jardin, qui supportent les mauvaises herbes, prèfèrent les vivaces aux annuelles...  Je savais déjà, grâce à Clair de plume,  qu'il était mal de tondre sa pelouse... Ses arguments m'ont convaincue. D'autant que j'étais déjà de ceux qui sont pour l'autonomie du jardin ! Mais pour d'autres raisons, moins avouables... Encore que...

 

 

Il existe un coin du jardin que j'ai un peu abandonné à la sécheresse printanière puis aux déluges de juin... Il y pousse des trucs et des machins pas répertoriés. De temps en temps, je rappelle la clématite à la décence, lorsqu'il lui prend l'envie de grimper dans le pommier, mais cela va jamais vraiment plus loin. Le coin de jardin a donc dû se rendre compte que le lieu était propice à la tranquillité, à la prise d'initiative...

 

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Et c'est ainsi que Petitou, un dimanche matin, a découvert ceci :

 

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Un joli cadeau de la nature, un framboisier, tout ce qu'il y a de sauvage ! Et voilà notre coin de jardin qui retrouve tout à coup un fol intérêt ! Comment je vais te le bichonner le framboisier ! Parce qu'en fait, les framboisiers, à part cueillir leurs framboises, j'ai cru comprendre qu'il fallait plutôt leur ficher la paix. Ça me convient !

 

Publié dans jardin

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parachutiste

Publié le par Za

En ces temps d'été où il fait tellement chaud

qu'on en fait le moins possible,

il nous reste tout de même la possibilité

de déclarer son amour !

 

J'aime François Morel.

J'aime Juliette, trop.

 

 

 


 

Publié dans chansongs

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le cabas en voyage

Publié le par Za

Le cabas en voyage

sèmera

quelques petits billets

de ci de là,

je vous ai programmé tout ça avec amour...

 

Je répondrai à vos commentaires

- vous ai-je dit combien j'aimais vos commentaires ?

lorsque le dieu Ouifi me le permettra...

 

Bonnes vacances à ceux qui en prennent,

bel été et tendres pensées

à ceux qui travaillent.

 

 

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Publié dans in my heart

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