l'oiseau arlequin
Le troglodyte mignon...
Ce nom d'oiseau m'a toujours émue, et pourtant, c'est que dalle, un troglodyte mignon ! Quelque chose comme 10 grammes de plumes brunes, discret, mais quel nom... Voici donc l'origine de ce petit oiseau, un conte birman, mis en mots par Pascale Maret et illustré par Delphine Jacquot.
Au début du monde était le Lion. Et le Dragon-Serpent. Ils se partageaient la Terre et la Mer. Et s'ignoraient, ce qui, comme chacun sait, est la condition inconditionnelle à la paix. Ceci dit, le Lion régnait visiblement avec plus de gentillesse que le Dragon-Serpent, qui n'avait pas l'air commode pour deux sous. Pour se rafraîchir, un jour de grande chaleur, le lion commet l'irréparable : il se baigne. Horreur !
L'oiseau arlequin est un de ces contes de début du monde où les animaux parlent et sauvent le monde bien mieux que Bruce Willis, si vous voulez mon avis ! De ces contes où la modestie, la noblesse, l'ingéniosité, la solidarité font bien plus que tous les muscles de la Terre !
Les illustrations de Delphine Jacquot, images arrêtées sur des yeux écarquillés et doux, cernés de khôl, donnent à cette histoire une élégance incroyable. Chaque animal arbore un turban, un tarbouche, enfin un mini bibi très classieux et qui change tout. Les couleurs sont magnifiques, savante gamme de verts, rouges profonds... Les portraits d'oiseaux, comme prêts pour une course saugrenue digne d'Alice au pays des merveilles, sont extraordinaires !
Ces bestioles, posant pour l'illustratrice sous leur meilleur jour, m'ont rappelé les oiseaux fabuleux d'Audubon, présentés grandeur nature dans un livre immense, aussi démesuré que l'était l'entreprise...
L'oiseau arlequin est un de ces beaux livres d'images où il fait bon s'atttarder, flâner, s'émerveiller...
L'oiseau arlequin
Pascale Maret & Delphine Jacquot
éd. Thierry Magnier
2011