happening cantalo-picard...

Publié le par Za

Ce texte, qui arrivera en trois épisodes sur le blog, a été spécialement écrit pour une discussion sur les livres de cette rentrée, organisée par le  Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs et la librairie « les Belles Pages » à Murat, Cantal. Il sera lu publiquement aujourd'hui et je n'en suis pas peu fière , à peu près au moment où  il apparaîtra ici. Mon seul regret est de ne pas être une petite souris extraterrestre pour pouvoir me téléporter au coin d'une étagère, cachée derrière un serre-livre et écouter, écouter...

 

 

petite souris012


Petit préambule non obligatoire…

"À peine en a-t-on fini avec la rentrée scolaire, qu’on la voit se pointer, ses cabas remplis à ras bord : la rentrée littéraire !

La rentrée littéraire, c’est comme retrouver son jardin après de longues vacances. Ça a poussé dans tous les sens, il y a de tout, un peu partout, et il va falloir faire preuve de clairvoyance et de sang froid pour différencier les plantes rares des mauvaises herbes envahissantes. Il y a des gens qui ont la main verte. Existerait-il un don similaire qui nous permettrait de survivre à la publication simultanée de quelques 700 nouveaux livres ? Remarquons au passage que cette surabondance de textes ne concerne que le genre roman, marginalement la nouvelle. Quant à la poésie… La poésie vous dites ?

Pour être sincère, cette année, j’avais décidé de la jouer un peu snob et de me retrancher à l’abri d’un bon vieux classique d’au moins 800 pages, du genre Moby Dick. J’en serais sortie mi-novembre, l’air innocent de celui/celle qui a tout loupé, mais qui a surtout lâchement laissé les autres aller au feu, comptant sur les survivants, s’il en reste, pour lui conseiller les trois ou quatre livres indispensable - car généralement, il n’y en a pas davantage. Sachant que mon indispensable n’est pas forcément le vôtre, nous voici face à une situation impossible.

Pourtant, une fois encore, je cède à la tentation et puis, cet après-midi, il est question d’échange, non ? J’ai donc lu quelques romans pour vous. Commençons par le moins bon, ce sera fait.

 

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« L’amour est une île », Claudie Gallay, chez Actes Sud.

L’histoire hante des lieux qui me sont très familiers : Avignon et son festival, en particulier celui de 2003, année de la grève des intermittents du spectacle. Hélas, d’une réalité si forte, Claudie Gallay extrait des personnages artificiels auxquels il est impossible de croire au-delà de la page 50 : une comédienne ultra célèbre surnommée la Jogar – un nom aussi laid à lire qu’à entendre, un directeur de théâtre, une vieille dame qui a connu tout le monde : Gérard Philipe, Jean Vilar, Léo Ferré, Calder, Willy Ronis, Agnès Varda… N’en jetez plus ! Pour ceux qui auraient lu le précédent roman de Claudie Gallay, « L’amour est une île », c’est « les Déferlantes » à la sauce Avignon, tapenade comprise.


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Vite oublié celui-ci, on se jette sur le suivant, au sommet de la pile à lire, qui se tourdePise d’ailleurs un peu plus chaque jour."

 

à suivre...

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