flamingo

Publié le par Za

pour Orly et Jess

Rose.

Mais vraiment.

Tirant légèrement sur l'orange, à peine.

D'emblée franchement délicat, couleur et mouvement.

 

Le genre de couverture sur laquelle on s'attarde plus que de raison, de peur aussi d'être déçu si l'intérieur ne tenait pas ses promesses. Sous le charme avant même d'avoir entraperçu la moindre page. Et pourtant, rose ! Voilà que j'ose le rose, j'en suis toute chose...

flamingo

Et puis finalement, c'est exactement l'inverse qui se produit. Le flamant et la ballerine nous embarquent l'air de rien dans leur pas de deux si délicieusement aquarellé. Chaque double page avance doucement vers l'apprivoisement mutuel. Tu me regardes... Je te regarde... Tu lève une patte ? Eh bien moi aussi, tiens ! Tu es un flamant ? Je suis aussi un flamant. À moins que je ne sois une petite fille, toute prête pour la baignade, palmes et bonnet à fleurs.
Chaque mouvement est imité, chaque regard est tenu, rendu. Moquerie, fâcherie, réconciliation, comme dans la vie, on est amis. Et on se permet de danser, jusqu'au grand saut final, jusqu'à la grande rigolade qui éclabousse.

flamingo
flamingo

Chaque dessin offre une situation nouvelle, avec si peu de texte, quelques mots à peine - dont on aurait d'ailleurs pu se passer. Le mouvement est accéléré par des rabats qui tombent tout seuls, pourvu qu'on tienne le livre à la verticale, des rabats qui, vous verrez, prennent toute leur place à la fin de l'album.

On est proche du dessin animé - Molly Idle est d'ailleurs issue des studios Dreamwork. La douceur du trait est mis en valeur par un travail d'édition impeccable, un papier au grain velouté comme les pétales de magnolias qui bordent le haut des images. Il émane de ce livre une tendresse souriante, sans mièvrerie aucune. Comme quoi, le rose...

 

 

 

 

 

Flamingo

(Flora and the Flamingo)

Molly Idle

adaptation française de Martine Laffon

Seuil Jeunesse

septembre 2013

 

Liyah et Gabriel de la Mare aux mots ont aussi craqué pour ce bel album !

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C
Et c'est la saison, j'ai vu l'Orphéon Célesta 15 ans après dimanche (tjs aussi bons) et j'y ai croisé Gilles du Quintet de l'art...
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Z
Ah, l'Orphéon...<br /> &quot;C'est la salsa l'de bain,<br /> le mambo qui rend beau !&quot;
C
Joli ! En revanche, c'est désespérant, je ne peux plus entendre cette musique sans chanter intérieurement &quot;la station d'épu-ra-tion, viens avec moi, nous i-rons nous faire cuire des sandwichs aux lardons&quot; (bon, j'ai tjs eu un problème pour retenir les bonnes paroles mais je pense que tu reconnaitras l'intention)
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Z
Obligé ! <br /> &quot;T'as plus ton tutu, tu es trop dodue, <br /> Ton derrière m'exaspère...&quot; (je n'ai aucun mérite, j'ai le disque à portée de main)<br /> Remarque que c'est pareil avec la 5ème de Beethoven et la pince à linge...