moi, peur ?
J'aime particulièrement cette gravure de Gustave Doré qui ouvre le recueil des contes de Perrault. Une mère-grand lit tranquillement une histoire à un bataillon de bambins. La mère de famille, ange protecteur parfait et suave, surveille la nichée, sans se douter un instant de ce qui grandit dans l'esprit de ses minuscules...
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... l'effroi ! |
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![]() ... même Polichinelle n'a pas l'air à la fête. |
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Et puis il y a inévitablement celui qui s'ennuie, l'archétype du pré-ado revenu de tout, même Gustave Doré connaissais cette engeance... |
À moins que... Parfois j'imagine que rien de tout cela n'est innocent et que les deux punaises font exprès de terroriser les affreux qui ont boudé le hachis parmentier à midi... Mais c'est sans doute encore une manifestation de mon mauvais esprit...
Et tant qu'on en est aux choses affreuses et à Gustave Doré, et quitte à me répéter un brin, que dites-vous de ça ?
Le petit Poucet, 1867 |
et l'indispensable Yark, illustration de Laurent Gapaillard, 2011 |
Je ne saurais trop vous conseiller de revoir les contes de Perrault à travers le regard de Gustave Doré. Son Petit Chaperon rouge est glaçant de sobriété, le regard de Barbe-Bleue hantera vos cauchemars, quant au Petit Poucet, chef d'oeuvre d'angoisse crépusculaire, je pense qu'il n'est pas pour rien dans mon aversion pour les promenades en forêt...