in my heart

Cher Père Noël & cher Père Fouettard (on n'est jamais trop prudent),

Je me permets cette petite bafouille, à quelques jours de la soirée fatidique.

Depuis l'an dernier, j'ai fait mon travail de mon mieux et obtenu de bonnes notes. J'ai été bonne camarade. Je me suis brossé les dents tous les soirs et tous les matins. J'ai (presque) mangé 5 fruits et légumes par jour (puisque le chocolat est issu du cacao qui est un fruit, ça compte!). J'ai été une citoyenne exemplaire, voté lorsqu'il le fallait, trié consciencieusement mes déchets, composté ce qui pouvait l'être. J'ai (souvent) acheté  mes livres en librairie. J'ai été une mère patiente, d'humeur toujours égale. Pas vrai, Petitou ? (il opine, pas le choix...)

Bref, en un mot comme en cent, comment résister à tant de perfection, cher Nono ! Euh, cher Père Noël... C'est donc de ma plus belle plume, de ma plus jolie écriture que je vous ai bidouillé une petite liste.

Je vous remercie d'avance et vous envoie quelques poutous, comme quand j'avais deux ans...

Votre dévouée Za

Je dédie ces quelques photos,

ces quelques mots

à Elsa, d'abord,

à Vincent, toujours,

à Nat,

à Anne,

qui passent par ici et que j'aime.

ki lo sa - 1985

Marius et Jeannette - 1997

À l'heure où il faut rentrer, il est des paysages dont il est difficile de se défaire...

Et une fois là-haut,

c'est à dire à Bredons,

moi qui ai souvent la tête dans les nuages,

je me sens chez moi...

On y croise des jardins impatients...

J'ai un faible pour les roses trémières, sauvages, entêtées, un peu mal élevées, libres.

Murat à portée de main,

la fontaine, incontournable,

quelques mystères en prime...

...et puis le ciel, partout...

Le cabas en voyage

sèmera

quelques petits billets

de ci de là,

je vous ai programmé tout ça avec amour...

Je répondrai à vos commentaires

- vous ai-je dit combien j'aimais vos commentaires ?

lorsque le dieu Ouifi me le permettra...

Bonnes vacances à ceux qui en prennent,

bel été et tendres pensées

à ceux qui travaillent.

Puisque le blog est un exercice hautement impudique,

je vous offre aujourd'hui mon plus beau sourire,

une image de moi intime,

très... intérieure,

histoire de vous prouver, lecteurs chéris, mes amours,

que je ne vous cache rien !

Pour ceux qui m'aimeraient vraiment

et s'inquiéteraient de ce cliché somme toute médical,

je vais bien.

J'ai juste hurlé de rire en voyant cette image,

sous le regard interloqué du personnel du cabinet d'imagerie médicale...

Mais je crois que je suis définitivement hypocondriaque.

Enfin j'espère.

Sinon, c'est que je suis vraiment malade !

Je dédie ce billet aux membres de l'éternel Vocal Blues...

Il est des évènements dans la vie qui méritent un peu de solennité. Les premières fois font parties de ces moments. Je viens de vivre une première fois et pas des moindres, de celles qui vous laissent songeurs et plein de gratitude. Voilà, aujourd'hui, au détour d'une route, quelque part entre Albepierre et Murat, Cantal, j'ai croisé ma première... Salers noire ! Vous avez bien lu, une Salers noire, de celle qui vous semblent débouler de la nuit des temps, comme ça, sans prévenir. Une rareté absolue, une merveille. Une vraie émotion pour tout amoureux des vaches en général et de celles-là en particulier.  

Vous avouerez que 7772 est un modèle inspirant, non ?

Une de ses camarades rouges, plus commune, certes, mais quand même...

Aubracs des pentes de Bredons,

Murat en fond, avec les travaux du clocher, mais Murat quand même...

Et puis des fleurs, des fleur, des fleurs !

Pensées sauvages, fleurs de cerisier, jonquilles, orchidées du lac du Pêcher, anémones si pourpres qu'on les dirait noires, et autres inconnues non répertoriées encore... 

pour Christine

recette de samedi dernier

(juste de samedi dernier, parce depuis, je grelotte, je tousse, je mouche)

prenez un fauteuil de toile confortable

qui désespérait qu'on vienne le chercher après un hiver passé au grenier

installez-le en plein soleil

revêtez un vêtement léger

arborez des lunettes foncées

couvrez-vous d'un chapeau de paille fine

armez-vous de lectures délectables

- pour finalement ne pas trop lire parce qu'à trois centimètres de votre nez,

une coccinelle ravissante se promène sur le lierre,

qu'elle pourrait s'envoler -

et, les pieds nus dans l'herbe fraîche

ne faites plus rien.

photo juste pour Séverine

voilà ce que devient le chapeau de paille fine une fois pris en main par un lutin de jardin

"Les fleurs sentent mauvais, le soleil tape à l'oeil

Ce bonheur ridicule a une odeur de deuil

Les gazouillis d'oiseaux me donnent la nausée

Et ces couleurs vulgaires... comment peut-on oser ?"

Charles à l'école des dragons (classique indépassable)

A. Cousseau, Ph-H. Turin

Seuil Jeunesse, 2010

On s'approche, on s'apprivoise au fil des visites.

La prochaine fois, c'est sûr, j'aurais un sourire !

herbe roussie par l'hiver, poil dru,

comme l'impression de ne pas changer de matière

"Quant à l'Auvergnat de race très pure, la zoologie nous fait voir que, sous un gilet de laine marron , qui se boutonne et qui a quatre poches, il porte un pull-over de couleur aubergine sous lequel il a mis un chandail qui dissimule quelques menus lainages superposés sur l'épaisse chemise qui recouvre son tricot de peau. Ce qui est pratique pour les ménagères. Les ménagères du Haut-Cantal se servent couramment du grand-père, qui est assis à côté du feu, comme d'une pelote à épingles. Il est immobile et pure laine. Comment se passerait-il d'un hiver rigoureux ? L'été l'éprouve déjà beaucoup, l'hiver le repose un peu de ses nombreux lainages."

Alexandre Vialatte, Bestiaire, Arléa

( chronique publiée dans le journal la Montagne )

des rochers de basalte, percés de grottes à trésors

saisir l'insaisissable, la douceur du feu follet de laine blanche

d'autres pierres dans des parfums de sel

L'auteur de ce billet remercie pour leur aimable participation :

les inestimables Salers du Bout du Monde,

le rocher de Bredons pour ses mystères,

les agneaux de Saint-Germain, Millau

les pierres d'Aigues-Mortes

les gabians du Grau du Roi

le Plomb du Cantal surveille son monde gentiment engourdi de gel,

loin, loin sous le zéro

 le Plomb, au bout de mon bonnet pointu

(photo © P.L.)

 la rivière,

sur son trente et un de dentelles transparentes

  toute en ombres chinoises délicates

 et l'on ne fait plus la différence entre la terre et l'onde

qui fond lentement sous le regard du promeneur 

le promeneur qui parfois dérange, souvent intrigue

 drues, velues, hirsutes, mal peignées

sabots dans la neige,

qui a dit qu'il faisait froid

accident de guidon

 cabane à lapins

toutes fenêtres closes

  revenir avant la tombée du jour,

un peu froid aux genoux finalement

le feu dans les arbres, il est temps de rentrer