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Maria Jalibert et des bricoles

Publié le par Za

En route mauvaise troupe ! Embarquons à bord du bric à brac !
La Maria Jalibert's touch, c'est ça. Une multitude de petits jouets en plastique, un recyclage joyeux de bidules familiers, de restes dépareillés de jeux, une roue, une lettre magnétique, des bestioles et des machins chouettes gagnant une glorieuse seconde vie, artistique, littéraire et tout et tout.

Maria Jalibert et des bricoles

Je suis parti en bateau et j'ai vu dans les flots...
Un vélo à l'envers,
un chien dans la théière,
un petit et sa mère.

Maria Jalibert et des bricoles

En route!, c'est un format à l'italienne allongé dans le sens de la route, une couleur par double page et des éléments à rechercher dans l'accumulation. On s'y perd, on s'y retrouve, on suit le texte, poétique et incongru, joliment surréaliste. La narration hoquette selon le temps que l'on consacre aux éléments camouflés tels des caméléons. Les enfants - et anciens enfants - qui liront cet album se régaleront à détailler les images, à y retrouver ces petits riens qu'ils conservaient dans des boites en fer de Chamonix Orange à l'effigie d'Astérix - mais je m'égare. En route! est un cherche et trouve redonne vie à des jouets délaissés et transforme le banal en exceptionnel.

Maria Jalibert et des bricoles

Et tant que nous y sommes, aujourd'hui, c'est deux pour le prix d'un !
Et qu'il est joyeux, ce Joyeux Abécédaire ! Une perfection du genre qui, s'il répond aux exigences du genre, le renouvelle d'un coup d'un seul, dans une fantaisie parfaitement débridée. Les objets sont ici victimes de collisions, de rencontres fortuites, qui donnent à l'ensemble une allure de cadavres exquis rigolards. Onomatopées, mouvement et couleurs, on ne s'ennuie pas une seconde en naviguant d'une lettre à l'autre et la relecture s'avère vite indispensable.

Maria Jalibert et des bricoles

Maria Jalibert

En route
Didier Jeunesse, 2017

Le joyeux abécédaire
Didier Jeunesse, 2016

Maria Jalibert et des bricoles
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si j'étais ministre de la culture

Publié le par Za

si j'étais ministre de la culture

Mercredi dernier, comme tout le monde, j'étais scotchée devant ma télé à attendre qu'un monsieur en costume annonce les noms des nouveaux ministres. A vrai dire, il n'y en a que deux qui m'intéressent : le mien et celui de la Culture. Oui, c'est comme ça, tous les sujets ne me passionnent pas. Alors, lorsque le monsieur en costume a dit Françoise Nyssen, j'ai cru que j'avais mal entendu et je me suis ruée sur le net, juste pour être sûre qu'il n'y en avait pas une autre et que c'était bien LA Françoise Nyssen d'Actes Sud. Vérification faite, je me suis dit que c'était une bonne nouvelle pour les livres, les libraires. Pour les auteurs, on verra. En attendant, je lui souhaite de réussir. Pour nous. Enfin, je nous souhaite qu'elle réussisse.

si j'étais ministre de la culture

Si j'étais ministre de la Culture...
Venu du Québec, d'où viennent souvent les bonnes idées, cet album nous présente une ministre de la Culture aux prises avec des ministres au look très IIIème République,  soucieux de promouvoir la Culture mais sans trop dépenser, parce que bon, il y a d'autres priorités. Ça me rappelle la chouette période de l'augmentation de la TVA sur le livre, ousk'on s'époumonait à suggérer que oui, le livre était un bien de première nécessité, RRONGNTUDJU !   Bref.
La ministre - qui ressemble un peu à Edith Cresson, non ? - a alors une idée radicale mais diablement efficace : montrer à ses confrères ce que serait un monde sans culture du tout. S'en suit alors une série de situation ubuesques mettant en scène une vie sans musique, danse ou toute autre forme d'art. Et évidemment, le quotidien devient d'une tristesse et d'une indigence sans nom, d'une pauvreté digne d'un début de soirée sur C8. 

si j'étais ministre de la culture

Montrer que la Culture qui nous entoure fait le sel de la vie, voici la vertu première de cette politique fiction décoiffante et radicale. Mais tout ceci est une farce et ne peut pas arriver. Non, sérieusement, on ne laisserait pas faire... Ce ne serait pas possible... Si ?

Si j'étais ministre de la Culture
Carole Fréchette & Thierry Dedieu
HongFei, mars 2017

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Pomelo se souvient

Publié le par Za

Pomelo se souvient

Il se souvient de son pissenlit jaune plop, qui arrivait au printemps et partait avec l'hiver.
Des nuits trouées de questions.

Pomelo est de retour - et je ne suis que joie.
Pomelo, c'est l'éléphant rose, le petitou qui vit sa vie d'éléphant miniature sous un pissenlit. Si je devais donner un conseil à ceux qui n'ont jamais lu Pomelo, il serait simple : lisez-les tous. Les dessins de Benjamin Chaud y sont à la fois naïfs et énergiques, parés de couleurs franches. Le texte de Ramona Badescu sera pour vos chers minuscules une belle entrée en poésie tant il est évocateur. Texte et image, jamais l'un ne piétine les pieds de l'autre et les deux regardent avec tendresse ce personnage rêveur.

Pomelo se souvient

Dans le cas qui nous occupe, Pomelo se souvient, armé d'un crayon.
Il se souvient des couleurs, de la générosité du jardin. Il se souvient de ses amis, de ses parents - atypiques, les parents. Petits et grands bonheurs traversent l'univers de Pomelo. Et, le crayon à la main, le lecteur peut se souvenir avec lui- un lecteur actif donc, qui peut piocher dans sa mémoire les souvenirs de ses lectures précédentes. Et si ce n'est pas le cas, il est certain de cet opus éveillera chez lui la curiosité d'aller à la rencontre de ce personnage si attachant, tout en lui permettant de faire sien cet album décidément épatant.

Pomelo se souvient

Pomelo se souvient
Ramona Badescu & Benjamin Chaud
Albin Michel Jeunesse, 2017

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Georgia

Publié le par Za

Georgia

Par où commencer ?
Allons-y pour un teaser une bande-annonce.

L'histoire d'abord. Lorsque Georgia emménage dans ce grand appartement avec sa tante, elle vient d'être séparée de ses soeurs. On imagine combien les valises doivent être lourdes, nul besoin de s'appesantir. Elle débarque là, accompagnée de rêves bruyants, encombrants et colorés - gloire à Benjamin Chaud !  L'illustrateur creuse ici du côté de l'invisible, ajoute au texte un pan de fantaisie et de joyeux désordre.

Georgia

Derrière un des murs de cet appartement, quelqu'un joue du violon toutes les nuits. Et Georgia, entre ses rêves et la musique, s'enferme, inquiète sa tante. Avec ce violoniste, c'est un pan de fantastique qui s'impose. Un musicien venu d'un autre temps et qui révèle à Georgia ce qu'elle sera, ce qu'elle est déjà : une chanteuse.

Georgia

Des albums-CD, livres-disques, albums musicaux, on en a écouté des charrettes, avec plus ou moins de bonheur, des chansons plaquées sur un texte, des textes adaptés à des univers classiques... Ici, l'équilibre est parfait et fait de Georgia une expérience immersive. Une trentaine de chansons, un beau travail d'équipe orchestré par Albin de la Simone. Et des interprètes au diapason : Ariane Moffat, Rosemary Stanley, Pauline Croze, Emilie Loizeau, Alain Chamfort... Un beau mélange de pop et de jazz, saupoudré des belles voix lyriques de Karine Deshayes et de Magali Léger, de la maîtrise de Paris.

Cécile de France prête sa voix à l'héroïne, avec simplicité et justesse. Elle est accompagnée avec douceur et bienveillance par Anny Duperey, marraine de l'Association SOS Villages d'enfants.
A mille lieux des textes à thèmes, pouah beurk, Georgia fait preuve d'une saine complexité, entremêlant deux histoires, sans crainte la profondeur, la complexité. L'histoire de Georgia va vous enrubanner tranquillement et vous emmener bien loin de la réalité. Mais tout doucement, l'air de rien et tout vous paraîtra aller de soi, l'incroyable et le merveilleux.

Georgia - Tous mes rêves chantent
Timothée de Fombelle & Benjamin Chaud
Gallimard Jeunesse
novembre 2016

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Un trou, c'est pour creuser

Publié le par Za

L'herbe, c'est pour mettre sur la terre avec du sale dessous et du trèfle dedans.

Un trou, c'est pour creuser

Voici un petit livre absolument délicieux ! Publié pour la première fois en 1952, ce recueil de définitions enfantines présente des termes aussi essentiels que neige, trou, orteil, chats, soleil, terre, château...

Un trou, c'est pour creuser

Ce qui serait déjà touchant et plein de fantaisie en temps normal prend une dimension toute particulière sous le crayon de Maurice Sendak. Ce livre pourrait être une gentille réédition vintage, flatter notre nostalgie. Mais il n'en est rien. Les pages grouillent, sautillent, bruissent de minuscules réjouis. Courir, creuser, danser, manger, dormir, jouer, faire des câlins à un chien, dévaler, glisser, faire des grimaces...

Un trou, c'est pour creuser

C'est un concentré de vie qui se cache sous la couverture de ce livre, comme il s'en échappe parfois de ces moments simples où l'on surveille des jeux de loin, en tendant l'oreille et en riant sous cape.

Un trou, c'est pour creuser
Mon premier livre de définitions premières
Ruth Krauss & Maurice Sendak

éditions MeMo

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Cet album ouvre ma participation au Challenge "Je lis aussi des albums".

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Neige et contes de Noël

Publié le par Za

Neige et contes de Noël

Confort et réconfort, Neige et contes de Noël est le livre rêvé pour un hiver douillet. Certes, la neige y est omniprésente, mais, pour une fois, peu me chaut ! Trois contes d'Anguel Karaliitchev, une galette, la forêt, le froid. Les histoires se teintent subtilement de surnaturel, juste ce qu'il faut pour s'entrouvrir au rêve. Le temps d'une moufle perdue ou d'un flocon de neige dans l'oeil, on croit retrouver des contes connus et puis non. C'est l'inattendu qui gagne.

Neige et contes de Noël

C'est un exercice toujours casse-gueule que d'illustrer un texte très pré-existant, conçu pour se passer d'images. Élisabeth K. Hamon tisse autour des trois contes un cocon d'une douceur extrême sans jamais tomber dans la mièvrerie. Les regards sont attentifs, les mains s'étreignent, on se blottit au chaud des bras.
Et les bestioles... Ces merveilles d'ours, d'écureuil, de lapin qui sortent de la page... On les dirait brodés, posés là délicatement du bout de l'aiguille.

Neige et contes de Noël

Ces Contes de Noël ne sont pas seulement un livre de circonstance qu'on ouvrirait juste une fois l'an, il marque - même si c'est ici son deuxième album - les débuts d'Élisabeth K. Hamon dans la cour des illustrateurs qui comptent. Et c'est le Cabas qui vous le dit !

Neige et Contes de Noël
Anguel Karaliitchev &
Élisabeth K. Hamon
éditions Elitchka, décembre 2016

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Let the wild rumpus start !

Publié le par Za

Let the wild rumpus start !

Ce Maxilivre est la traduction - signée Agnès Desarthe - de l'épais catalogue de l'exposition consacrée au dessinateur par la Society of Illustrators de New York en 2013. Offrez-vous ce livre sur-le-champ. Plongez dedans. Vous n'en ressortirez jamais. Parce qu'on ne sort jamais de l'oeuvre de Maurice Sendak, sachez-le. Il colle irrémédiablement à la rétine et au coeur.

Let the wild rumpus start !
Let the wild rumpus start !

Cet ouvrage offre plus de deux cents illustrations, affiches, croquis, esquisses, images tirées d'albums. Si l'on a lu et relu les albums de Sendak - et pas forcément tous, on connait peu en France son travail de décorateur pour l'opéra et le théâtre, ses innombrables affiches et lithographies. Voici une injustice réparée ! Qu'il illustre le Casse-Noisette, ou des brochures d'opéra, on retrouve chez tous les personnages de Sendak ce regard un peu lointain, empreint d'étonnement et d'assurance.

I don’t write for children. I write — and somebody says, ‘That’s for children!’

Sendak s'est toujours défendu d'écrire, de dessiner spécifiquement pour les enfants. C'est peut-être cette conviction profonde, cette revendication d'universalité qui a rendu son oeuvre intemporelle, accessible à tous, drôle et troublante. Et dérangeante aussi.

Let the wild rumpus start !

On peut feuilleter le Maxilivre jusqu'à plus soif, entrer dans les textes passionnants qui le parcourent, le relire dans l'ordre ou en commençant par la fin. Cette somme est destinée aux amoureux de Sendak, bien sûr, qui en feront leur miel de l'hiver, mais elle peut aussi représenter le sésame des néophytes, une porte d'entrée vers de précieux émerveillements.

Le Maxilivre
hommage à Maurice Sendak
traduction d'Agnès Desarthe
Little Urban
novembre 2016

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Et après ?

Publié le par Za

Ô toi, ami du Cabas qui va parfois jusqu'à croiser sa route sur certains rézossossiaux, tu connais mon affection pour le renard, le goupil, le canidé du genre vulpes. En voici un pour toi, tout sautillant derrière une aigrette de pissenlit, autre mienne obsession

Et après ?

Ô toi, lecteur d'alboumes, qui louvoie parfois dans le sillon sinueux du Cabas, tu connais le nom de Mathilde Magnan. Si, si, tu le connais. C'est la dame qui a dessiné Gipsy et qui a parfois une pie dans les cheveux. Elle est aussi docteur es-héron et a mis en images Fadoli, une belle histoire de Marie-France Zerolo, comme les autres livres cités, lecteur, me suis-tu ?

La voici seule aux manettes de cet alboume intitulé Et après, comme une invitation à tourner les pages pour creuser le sujet - et tu vas voir la finesse du choix du verbe. Tout commence avec cette aigrette qui virevolte.

Tu la vois, l'aigrette, près de la pliure ?

Tu la vois, l'aigrette, près de la pliure ?

Au fil des images, l'aigrette s'approche, va bien finir par toucher le sol, pendant que pousse le coquelicot, seule tache de couleur avec l'oiseau. Mais le coquelicot va faner, pendant que les renardeaux grandissent entre terrier et grand air. Et dans la terre, alors, là, c'est un festival de vie ! Renards, taupes, vers, lapins, racines, insectes, crapaud, trésors, bouteille à la terre, pour finir par retrouver l'aigrette de pissenlit. Il y a même des petits animaux rigolos et non identifiés... La vie souterraine gagne peu à peu l'image et on furète jusqu'à plus soif dans les innombrables détails. On suit une bestiole de page en page avant de revenir en arrière parce qu'il y a d'autres histoires parallèles - jusqu'à la quatrième de couverture.

Et après ?

Mathilde Magnan a l'oeil. Que dis-je, l'oeil ? L'oeil et le crayon pour nous offrir des bestioles anatomiquement parfaites, dignes des plus illustres dessinateurs animaliers. Avec cependant, et c'est ce que j'aime, lorsqu'on s'y penche de plus près, un je-ne-sais-quoi dans l'oeil assez proche de l'étonnement d'être là. Au-delà du talent de la dessinatrice, au-delà du trait impeccable qui provoque l'admiration, c'est la malice de Mathilde Magnan qui fait mouche à chaque fois.

Et après ?
Mathilde Magnan
éditions Voce Verso, 2015

 

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la légende de Momotaro

Publié le par Za

Comment vous dire, comment vous expliquer sans abuser des superlatifs, que j'aime le travail de Paul Echegoyen ? Qué travail ? Son art, ouais !
De ce monsieur, vous n'avez pu louper Le bal des échassiers. Vous ne l'avez pas loupé, hein ? Puis il y eut Baba Yaga, tout de dentelle et d'entrelacs... Le Cabas ayant l'admiration tenace, je guettais patiemment - mais pas trop - l'arrivée d'un nouvel album de monsieur Paul - ça lui va bien, monsieur Paul, non ? Et le v'là !

la légende de Momotaro

Momotaro est tout d'abord une suite d'images vertigineuses, somptueuses et chacune mérite qu'on s'y arrête. Ce qui pourrait, avouons-le, ralentir la lecture et irriter un chouïa le lecteur avide de connaître la suite la suite de l'histoire. Lecteur à qui je répondrais simplement : "Lâche ce livre, minuscule adoré, je te le rends demain. Comment ça, j'avais promis de te laisser le lire en premier ? T'es sûr ? Non, mais c'était avant. Avant que je ne l'ouvre." Sachez que l'adulte amoureux d'albums jeunesse se doit à un minimum de mauvaise foi pour survivre. Sinon il peut aussi avoir recours à la menace, mais bon. Ceci dit, je pense maintenant que cette attitude a sans doute contribué au fait que Fiston 1er tienne le livre pour un objet précieux et désirable entre tous. Mais je digresse.

la légende de Momotaro

Momotaro, donc. Et le talent immense de Paul Echegoyen, la palette des couleurs, l'infinité de verts, les bleus qui se mettent à flamboyer à l'approche de l'île des diables. Et le héro, taillé à la serpe qui évolue dans une nature d'estampe, généreuse et stylisée.

la légende de Momotaro

Momotaro est une légende du folklore japonais, l'histoire d'une espèce de Tom Pouce né d'une pêche pour faire le bonheur d'un couple âgé et sans enfant. Il grandit terriblement, devient un colosse au coeur tendre, toujours prêt à rendre service, même lorsque le seigneur, qui ne doute de rien, lui demande d'aller ratatiner les démons de l'île des diables.
De cette histoire de facture classique, Margot Rémy-Verdier tire un texte élégant et fluide, dont le narrateur ne se dévoile pas immédiatement. Récit à la première personne, présent de narration, choix des mots, tout concourt à rendre l'histoire proche, évidente. La présence bienveillante d'animaux - un chien, un singe et un faisan - accompagne l'épopée de Momotaro. L'histoire se pare alors de quatre héros intrépides, à égalité.

la légende de Momotaro

Une belle histoire d'entraide désintéressée, à lire tout petit pour s'immerger dans les grandes images de Paul Echegoyen. Cette somptueuse légende de Momotaro installe le dessinateur parmi les plus grands - si ce n'était déjà fait.

La légende de Momotaro
Margot Rémy-Verdier & Paul Echegoyen
Marmaille & compagnie, 2016

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Emily Hughes : et de deux !

Publié le par Za

Il y a des illustrateurs auxquels je m'abonne sans hésiter. Après un premier album, Sauvage, et une fracture de l'oeil, me voilà présidente du fan club.

Emily Hughes : et de deux !

Attention, mignonnerie. Le titre original A Brave Bear, résume idéalement cette merveille d'alboume. Petit ours, ultra craquant, et son papa, grand et fort et trop cool, ont l'idée essentielle d'aller se rafraichir à la rivière, parce que l'été, c'est pour tout le monde, même pour les ours. Et les voilà qui empruntent un long chemin semé d'embûches, brousailles, hautes herbes, rochers, au bout duquel les attend la fraicheur.

Emily Hughes : et de deux !

Sous l'oeil inquiet de son papa, le petit ours va prendre des risques. Le père attentif laisse à son fils assez d'espace pour qu'il essaie, pour qu'il tombe et se relève. Et c'est un regard de fierté qui brille dans ses yeux lorsqu'ils arrivent au bord de l'eau. Tendresse, complicité, bienveillance, sécurité, il y a ici tout ce tout ce qu'il faut pour grandir dans la confiance. Voilà un petit ours bien chanceux !

Emily Hughes : et de deux !

Autre album résolumment optimiste, Le tout petit jardinier. Encore un tout petit, tiens... Un minuscule jardinier s'échine, s'estramasse à faire vivre un bien grand jardin qui lui est tout : sa maison, ses repas, son travail. Mais ce jardin s'épuise lui aussi et menace de mourir. Pourtant, un miracle est possible sous la forme d'une aide inattendue. 

Emily Hughes : et de deux !

Le trait d'Emily Hughes est immédiatement reconnaissable. Elle a le chic pour plonger son lecteur dans un joyeux fouillis, avec une dose d'inattendu. Une nature accueillante, jamais inquiétante, qui permet de grandir, d'envisager la vie avec confiance. Les tout petits héros de ces deux livres sortent plus grands des épreuves qui se présentent à eux. Leur faiblesse apparente n'en est pas une, et ils acceptent sereinement l'aide qui leur est proposée.
Deux albums d'apprentissage lumineux et éminemment positifs à déguster puis à ranger à côté de Sauvage, sur l'étagère du début de l'intégrale de l'oeuvre d'Emily Hughes - grande, l'étagère !

Mon tout petit ours
A Brave Bear
Sean Taylor & Emily Hughes
adaptation française de Mim
Milan
, 2016

Le tout petit jardinier
The Little Gardener

traduit de l'anglais par Françoise de Guibert
Albin Michel Jeunesse, 2016

 


 

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