les grandes personnes, vaudrait mieux en faire de la soupe !
C'est le titre d'un livre de Guus Kuijer (qui parmi vous saurait le prononcer ?).
Énervement n°1:
Il est de bon ton, dans certains cercles littéraires de mépriser la littérature de jeunesse, d'en faire une sous-littérature mièvre et inutile, tant il est merveilleux de lire Dostoïevski à 12 ans ! J'exagère à peine, je l'ai entendu à la radio, il y a quelques temps, dans la bouche d'un philosophe connu. Et là, je me retrouve en train de crier à mon poste : " Et Ponti, et Ungerer, c'est des coureurs cyclistes, peut-être ?! " Ridicule, d'autant que je suis seule dans la pièce, personne pour profiter de ce bel énervement... Habituellement, j'aime mieux quand il y a un peu de public...
Énervement n°2:
Moi - Tu avais un livre à lire pendant les vacances ?
Demoiselle L., élève de 6ème - Oui, plusieurs chapitres des Métamorphoses d'Ovide, j'ai rien compris, et on avait un DM (devoir à la maison) dessus..
Grrrrrr.... Est-il vraiment urgent de faire lire Ovide à des élèves de 6ème ? J'entends, sans les accompagner dans cette lecture, non, mais en leur confiant simplement le livre à la veille des vacances, " vous me lirez ça pour la rentrée. Circulez". Comprenons-nous bien, je ne suis pas en train de vous refaire le plan de la Princesse de Clèves.. Je n'ai rien contre l'idée d'initier nos petits bouts de lecteurs aux bons vieux classiques. Moi même, en classe... Mais c'est une autre histoire... Pourrait-on au moins essayer de le faire moins brutalement, s'il vous plait...
Je me demande souvent comment on peut transmettre à son tour ce qui vous a été donné, un jour, avec générosité, le sourire au coin des lèvres, la connivence en plus ? Qu'est-ce qui fait naître un lecteur curieux, avide, heureux ? Cultivé, certes, mais d'abord heureux !
Il est de bon ton, dans certains cercles littéraires de mépriser la littérature de jeunesse, d'en faire une sous-littérature mièvre et inutile, tant il est merveilleux de lire Dostoïevski à 12 ans ! J'exagère à peine, je l'ai entendu à la radio, il y a quelques temps, dans la bouche d'un philosophe connu. Et là, je me retrouve en train de crier à mon poste : " Et Ponti, et Ungerer, c'est des coureurs cyclistes, peut-être ?! " Ridicule, d'autant que je suis seule dans la pièce, personne pour profiter de ce bel énervement... Habituellement, j'aime mieux quand il y a un peu de public...
Énervement n°2:
Moi - Tu avais un livre à lire pendant les vacances ?
Demoiselle L., élève de 6ème - Oui, plusieurs chapitres des Métamorphoses d'Ovide, j'ai rien compris, et on avait un DM (devoir à la maison) dessus..
Grrrrrr.... Est-il vraiment urgent de faire lire Ovide à des élèves de 6ème ? J'entends, sans les accompagner dans cette lecture, non, mais en leur confiant simplement le livre à la veille des vacances, " vous me lirez ça pour la rentrée. Circulez". Comprenons-nous bien, je ne suis pas en train de vous refaire le plan de la Princesse de Clèves.. Je n'ai rien contre l'idée d'initier nos petits bouts de lecteurs aux bons vieux classiques. Moi même, en classe... Mais c'est une autre histoire... Pourrait-on au moins essayer de le faire moins brutalement, s'il vous plait...
Je me demande souvent comment on peut transmettre à son tour ce qui vous a été donné, un jour, avec générosité, le sourire au coin des lèvres, la connivence en plus ? Qu'est-ce qui fait naître un lecteur curieux, avide, heureux ? Cultivé, certes, mais d'abord heureux !
Pour les petits, pas de doute, il faut leur donner des textes à entendre ( ce qui satisfait pleinement mon goût du one-maîtresse-show !). Tout est bon à prendre, tout est bon à lire:
Marie-Aude Murail (first !), Roald Dahl (ah ! contrefairrre la voix de la Grrrandissime Sorrrcièrrre), les aventures d'Ulysse, Andersen, Fifi Brindacier, Alice au pays des merveilles, le Petit
Nicolas (ça marche toujours très bien), Susie Morgenstern, les contes de tous les continents et de tous les temps, Peau d'Ane, la Barbe-Bleue, le Petit Poucet, le Minotaure, Jason et la toison
d'or, Baba Yaga, Soundiata l'enfant-lion, Nasreddine Hodja... Je vous cite ceux-là parce que je les ai tous essayés, avec bonheur.
Tiens, en parlant de Nasreddine Hodja, l'autre matin, ouvrant le manuel de Français (Facettes/Hachette) avec mes CM1 pour chercher un exercice sur l'imparfait, visez un peu ce que j'ai trouvé:
Si, si ! Notre Jihad dans les manuels scolaires !!! Bon, cette phrase s'adresse un peu exclusivement à certains de mes fidèles lecteurs & amis... Pour ceux ne le connaîtraient pas, Jihad Darwiche est sans conteste le meilleur conteur de tous les temps, et je n'exagère pas (comme si c'était mon genre, d'ailleurs...) ! Ses nombreux recueils de contes se trouvent sur les rayonnages des (bonnes) bibliothèques & des (excellentes) librairies. C'est également un être humain comme on en croise rarement, un ami très cher, un frère.
http://www.mondoral.com/spip.php?rubrique97
Mais revenons à Guus Kuijer, parce que moi, j'aime les livres Guus Kuijer (et que je ne me lasse pas son nom...) ! Et, délice, parmi les nouveautés de ce printemps, avec les hirondelles qui ne manqueront pas de revenir investir les poutres du porche de la maison, arrivera également le nouveau Guus Kuijer: "Porté par le vent vers l'océan". C'est le quatrième tome des aventures de Polleke (traduit en Français par Pauline). Pauline a un PC (père compliqué) aux prises avec la drogue, une maman qui file le parfait (?) amour avec l'instituteur, un amoureux, Mimoun, des grands-parents à la campagne, un veau comme animal de compagnie.
Tout ça se passe aux Pays-Bas, dans un quartier populaire d'Amsterdam. Il est question d'amour, de famille, d'amitié, ça part dans tous les sens, c'est vivant, bref, ça décoiffe ! Guus Kuijer ne s'encombre pas de politiquement correct, de langue de bois gnan-gnan. Et, j'allais oublier, en plus, c'est drôle !
Les quatre tomes des aventures de Pauline (" Unis pour la vie", "La vie, ça vaut le coup", "Le bonheur surgit sans prévenir" (j'aime ce titre) et "Portés par le vent vers l'océan") sont édités par l'École des Loisirs.
Tiens, en parlant de Nasreddine Hodja, l'autre matin, ouvrant le manuel de Français (Facettes/Hachette) avec mes CM1 pour chercher un exercice sur l'imparfait, visez un peu ce que j'ai trouvé:
Si, si ! Notre Jihad dans les manuels scolaires !!! Bon, cette phrase s'adresse un peu exclusivement à certains de mes fidèles lecteurs & amis... Pour ceux ne le connaîtraient pas, Jihad Darwiche est sans conteste le meilleur conteur de tous les temps, et je n'exagère pas (comme si c'était mon genre, d'ailleurs...) ! Ses nombreux recueils de contes se trouvent sur les rayonnages des (bonnes) bibliothèques & des (excellentes) librairies. C'est également un être humain comme on en croise rarement, un ami très cher, un frère.
http://www.mondoral.com/spip.php?rubrique97
Mais revenons à Guus Kuijer, parce que moi, j'aime les livres Guus Kuijer (et que je ne me lasse pas son nom...) ! Et, délice, parmi les nouveautés de ce printemps, avec les hirondelles qui ne manqueront pas de revenir investir les poutres du porche de la maison, arrivera également le nouveau Guus Kuijer: "Porté par le vent vers l'océan". C'est le quatrième tome des aventures de Polleke (traduit en Français par Pauline). Pauline a un PC (père compliqué) aux prises avec la drogue, une maman qui file le parfait (?) amour avec l'instituteur, un amoureux, Mimoun, des grands-parents à la campagne, un veau comme animal de compagnie.
Tout ça se passe aux Pays-Bas, dans un quartier populaire d'Amsterdam. Il est question d'amour, de famille, d'amitié, ça part dans tous les sens, c'est vivant, bref, ça décoiffe ! Guus Kuijer ne s'encombre pas de politiquement correct, de langue de bois gnan-gnan. Et, j'allais oublier, en plus, c'est drôle !
Les quatre tomes des aventures de Pauline (" Unis pour la vie", "La vie, ça vaut le coup", "Le bonheur surgit sans prévenir" (j'aime ce titre) et "Portés par le vent vers l'océan") sont édités par l'École des Loisirs.