le jour où je suis devenu écrivain
À tous ceux qui penseraient que la littérature dite de jeunesse est une daube démago et formatée, je propose de plonger dans ce texte de Vincent Cuvellier, écrit d'un souffle, lu d'une traite.
À tous ceux qui penseraient que les livres pour ados sont un ramassis de vampires asexués, je suggère d'accompagner le jeune Vincent sur le chemin chaotique de l'écriture, cette évidence qui veut que ce sera ça et rien d'autre.
À tous ceux qui penseraient que l'édification littéraire des jeunes cerveaux passe par une langue classique et châtiée, j'enverrais volontiers en rafales les phrases de ce récit qui ne se regarde pas écrire mais s'écoute.
À tous ceux qui penseraient que la vraie littérature, la seule, ne s'adresse qu'aux adultes, je demande poliment d'enlever leurs oeillères et de goûter ce style, accroché à l'oralité à s'en écorcher les doigts.
À tous ceux qui penseraient que les bons sentiments font oeuvre de pédagogie, ce texte enlevé et réjouissant devrait faire du bien.
Et à tous ceux qui, comme moi, passent leur chemin lorsqu'un livre est estampillé adolescence, je dirais qu'ils ont tort.
La fois où je suis devenu écrivain est un grand texte comme je n'en avais pas lu depuis longtemps.
Et je pratique l'anaphore si je veux.
Vincent Cuvellier
La fois où je suis devenu écrivain
Rouergue, collection DoAdo
mars 2012