impressions d'été
• gifle de chaleur plutôt impitoyable sitôt sortie de la voiture
• abricot parfait cueilli mûr sur l'arbre, les pieds dans l'herbe grillée
• début de glande infernale et dense
• tremper dans la piscine tout en regardant pousser les tomates, se concentrer sur ce passage fascinant du vert au rouge et retour au premier point - glande infernale et dense
• des gradins de pierre encore chauds de la fournaise de l'après-midi, tranquillement investis par une foule amoureuse d'un héros généreux en chemise blanche
Admettons-le, la voix du ténor - mais du grand, du qui chavire - cette voix parle aux tripes, pas aux oreilles. Et c'est bien au-delà de la musique. Je m'incline bien bas devant ce don de
l'instant. Un échange d'une grande intensité. Aucune modestie, un vague soupçon de vulgarité: on n'est pas ici dans le chic,on vise les tripes, pas le cerveau, en un mot, on
s'encanaille. Une voix éclatante et l'afición. Il y a quelque chose de la corrida dans ces moments. Le public est d'avance conquis, mais gare au faux pas. Ce soir-là, il
n'y en a pas eu. Oh non !