fulbert la terreur
Comment vous le trouvez, Fulbert ? Avec son petit air perdu, ses trois poils au menton, ses deux pauvres ailes, ses grosses pattes ? Si j'étais vous, je l'adopterais illico. Moi, je ne peux pas, j'ai déjà ce qu'il faut, question dragon. Mon jardin n'y suffit plus, sans parler des plaintes du voisinage... Mais Fulbert... Il est gentil comme tout, il se nourrit de peu, il ne prend presque pas de place. Il suffit de lui aménager une petite place au chaud, mais pas trop près de la maison. Parce que bon, il est tout petit, mais c'est quand même un dragon...
Mais il faut que je vous prévienne... Le seul problème avec Fulbert, c'est qu'il est atteint de crises d'éternuements incontrôlables. Ce qui, chez un dragon peut conduire à bien des catastrophes, à commencer par l'agacement de ses contemporains, fâchés, allez savoir pourquoi, de voir leur environnement réduit en cendres. Et que dire du bruit, tonitruant, diurne, nocturne, en un mot intempestif... Mais ne vous inquiétez pas, le professeur Owl a trouvé la solution. Elle était si simple !
Si vous voulez savoir ce que fait Fulbert sur ces échasses, procurez-vous ce classique de John A. Rowe. Vous ne pourrez résister à ses illustrations sur fond blanc, volontairement dépourvues de décor, concentrées sur les personnages, taupe, souris, chien, et ce drôle de professeur, mi-hibou, mi-Merlin l'enchanteur...
Alors, vous l'adoptez ?
Fulbert la terreur
John A. Rowe
éditions Nord-Sud
2001