(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer
Une fois n'est pas coutume ! C'est la première fois que je vous parle d'une série télé. Pourtant, Dieu sait, enfin, Dr House sait, que je peux être accro à une série ! Ça a commencé par une rediffusion d'Au nom de la loi, avec Steve Mc Queen, je devais avoir 9 ans. Jusqu'à Sex and the City, que j'ai revu plusieurs fois en entier et dont je connais des tirades entières par coeur, en VO, s'il vous plaît. Ce qui ne sert à rien, je sais.
Mais nous voici aujourd'hui bien loin des trentenaires nouillorquaise branchées et sexuellement actives. Aujourd'hui, mes chers, ce sera Game of Thrones - le Trône de fer !
Ceux qui viennent ici avec des enfants sous prétexte que je cause souvent d'albums jeunesse, éloignez-les de l'écran, ça va saigner ! Et pas qu'un peu. Mais dans le Trône de Fer, on ne fait pas que s'étriper, non... On fornique aussi. Dès que l'occasion s'en présente. Vous êtes prévenus.
À l'origine, le Trône de Fer est une série de romans, une longue série... Le genre de saga que je ne lirai jamais.
Et un jour, je tombe là-dessus.
Musique, images, tout est parfait. Ajoutons que ce générique est régulièrement modifié en fonction de l'évolution de l'action... Et vous aurez compris que dès la première minute, on est ferré. Et pourtant, Dieu sait, enfin, Dr Green sait, que je déteste les séries de morceaux. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce concept, qui m'est très personnel, la série ou le film de morceaux, c'est le genre qui vous envoie une jambe, un foie, quelques viscères fraîches toutes les dix minutes, et sans sommations. Je déteste. Pourtant, dans le Trône de Fer, je l'avoue, il y a des morceaux. Hachés menus, violemment, et même cuits parfois. Mais dès le premier épisode, je savais que je ferai des bassesses pour tout voir. Et j'ai tout vu. Jusqu'au bout, jusqu'à la bataille finale de la saison 2, que certains pourront qualifier de petit bras, mais qui en envoie tellement dans le grand guignol que je n'ai pu m'empêcher de rire par moments, toute inquiète que j'étais pourtant pour la santé de mon cher, très cher Tyrion. Cette bataille se clôt sur cette chanson, un brin entêtante...
Tyrion Lannister... Dans chaque série, on a un chouchou, celui dont on épie les scènes, dont la présence fait tout le sel de notre honteuse dépendance. Dans ce monde peuplé de grands gaillards bien bâtis côtoyant le quintal, j'ai un faible pour Tyrion Lannister. Le nain. Amateur de vin, de femmes pas farouches et... de livres. C'est le seul qui lit pour son plaisir. Revoyez les vingt épisodes et trouvez-moi un personnage qui lit autre chose qu'un message apporté par un corbeau. Personne. Et Tyrion Lannister lit, a peur, mène le monde du bout d'une intelligence affûtée. C'est mon héros.
Un brin de fantastique saupoudre les différentes intrigues. De temps en temps, la réalité dérape, puis reprend son cours comme si de rien n'était, et on se demande si on n'a pas rêvé. Tout est savamment dosé. La hantise de l'arrivée des marcheurs blancs, récurrente, les guerres de clans, des lieux traités comme des personnages. S'il y a des méchants, il ne le sont pas totalement, s'il y a des bons, ils finissent par trahir ou ne font pas long feu.
Et puis il y a les dragons.
Et là, vous comprendrez que j'ai tout dit.
Il y a des dragons.
Trois dragons.
À peine sortis de l'oeuf.
Des dragons magnifiques, vivants, de vrais dragons, dont les prédispositions pyromanes laissent augurer de futures saisons bien agitées...
(à suivre ?)