donc, l'été #1
Et donc, l'été.
Parce que l'été, on lit. Comme au printemps, en hiver et en automne. Mais davantage, parce que quand il fait 41 degré, entre deux bains, on ne peut que lire. Et même s'il faisait moins chaud, on lirait tout de même, comme activité de base.
Bref, la pile est lue? il est temps de faire un petit bilan et, ce faisant, d'alimenter un peu ce Cabas à l'agonie.
Commençons par le roman qui n'est pas présent à l'image.
Un grand coup de cœur pour ce roman choral et italien dont le personnage principal est un immeuble à plusieurs têtes, à plusieurs voix, à plusieurs vies. La famille de Massimo et de sa soeur Margo', les voisins Bellini, Fiamma et Sara, un monde sur quelques étages qui se côtoie, se rencontre. Il y a aussi Celeste et Rudy, les meilleurs amis de Massimo, Vito, son ennemi intime. Des parents, des ados, des malentendus, des choses à se dire... Les voix s'entremêlent, partagent les évènement en successions plus ou moins rapides. Une quinzaine de personnages qui raconte la même histoire, sans jamais nous égarer, et c'est le tour de force de Lorenza Ghinelli. On s'attache à tous, à la simplicité du quotidien, aux moments qui bouleversent une vie, aux plats qu'on partage, qu'on refuse, au chat, au chien.
Le dispositif permet de passer au-delà des apparences, d'entendre quasi-simultanément le point de vue de chacun, de pratiquer une empathie à géométrie variable, mouvante, au plus près de l'humanité de chacun.
Ce roman est un bijou d'humour et d'intelligence. A lire toutes affaires cessantes !
Heureusement que le chien, lui, est un type bien
(Almeno il cane è un tipo a posto)
Lorenza Ghinelli
traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza
éditions Thierry Magnier, 2018