Let the wild rumpus start !
Ce Maxilivre est la traduction - signée Agnès Desarthe - de l'épais catalogue de l'exposition consacrée au dessinateur par la Society of Illustrators de New York en 2013. Offrez-vous ce livre sur-le-champ. Plongez dedans. Vous n'en ressortirez jamais. Parce qu'on ne sort jamais de l'oeuvre de Maurice Sendak, sachez-le. Il colle irrémédiablement à la rétine et au coeur.
Cet ouvrage offre plus de deux cents illustrations, affiches, croquis, esquisses, images tirées d'albums. Si l'on a lu et relu les albums de Sendak - et pas forcément tous, on connait peu en France son travail de décorateur pour l'opéra et le théâtre, ses innombrables affiches et lithographies. Voici une injustice réparée ! Qu'il illustre le Casse-Noisette, ou des brochures d'opéra, on retrouve chez tous les personnages de Sendak ce regard un peu lointain, empreint d'étonnement et d'assurance.
I don’t write for children. I write — and somebody says, ‘That’s for children!’
Sendak s'est toujours défendu d'écrire, de dessiner spécifiquement pour les enfants. C'est peut-être cette conviction profonde, cette revendication d'universalité qui a rendu son oeuvre intemporelle, accessible à tous, drôle et troublante. Et dérangeante aussi.
On peut feuilleter le Maxilivre jusqu'à plus soif, entrer dans les textes passionnants qui le parcourent, le relire dans l'ordre ou en commençant par la fin. Cette somme est destinée aux amoureux de Sendak, bien sûr, qui en feront leur miel de l'hiver, mais elle peut aussi représenter le sésame des néophytes, une porte d'entrée vers de précieux émerveillements.
Le Maxilivre
hommage à Maurice Sendak
traduction d'Agnès Desarthe
Little Urban
novembre 2016