le château des étoiles
C'est tout d'abord l'objet qui attire. Un journal de vingt-quatre pages, un papier épais qui craque lorsqu'on tourne les pages, un format plus que généreux - 30 x 42, ce qui nous fait, arrêtez-moi si je me trompe, 60 x 42 lorsqu'il est ouvert, derrière lequel on peut se planquer à l'aise.
La bande-dessinée proprement dites est présentée dans cet écrin journalistique digne de l'Illustration ou du Petit Journal, tous deux publiés au tournant de la fin du 19ème siècle, jusqu'après la Première Guerre mondiale. Et c'est cet esprit que l'on retrouve dans les premières et dernières pages du Château des étoiles, mêlant documents historiques contemporains de l'intrigue (1868), informations plus fantaisistes sans oublier le cliffhanger palpitant vous donnant envie de vous ruer sur l'épisode suivant.
L'histoire s'ouvre sur deux doubles pages magistrales qui plantent le décor dans le ciel, où la mère du jeune Séraphin disparait à bord d'un ballon, à la recherche de l'éther - source d'énergie, chimère électro-magnétique. Cette exploratrice d'un nouveau monde laisse en héritage à son fils une curiosité à toute épreuve, un goût pour l'aventure qui les poussera, lui et son père à poursuivre ses recherches, parfois au péril de leur vie.
Les amateurs de grands formats attendront la suite des aventures de Séraphin qui paraîtra au printemps prochain, sous la forme de trois nouvelles gazettes : Les naufragés du ciel (mai 2015), Les secrets de la face cachée (juin 2015) et Le roi-lune (juillet 2015). Patience...