(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Publié le par Za

Ce qui est pénible attendrissant chez les série-addicts, c'est leur propension à considérer l'objet de leur affection comme une sorte d'alpha et d'omega. Rien n'a existé avant, rien n'existera après. A tel point que le pauvre - enfin pauvre, l'infortuné - enfin infortuné, George RR Martin, alias GRRM, s'est vu récemment obligé de préciser que oui, il y aurait une suite à la quatrième saison, qu'elle était même déjà écrite. Pire, déjà publiée. Je vous jure. Et même traduite en français, lucky you !

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

Car oui, bande de veaux, le Trône de fer est, à la base, ô aventure incommensurable, un... - j'ose à peine l'écrire tellement c'est osé... une série de livres ! Ecrits par un auteur, humain, qui n'a pas trois mains. Et les conjectures qui consistent à spéculer sur sa santé, son âge, voire sa mort, commencent, Patricia mon petit, à les lui briser menu. Certes, le succès de la série et avant elle, des romans, font que l'honorable George Raymond Richard Martin, né à Bayonne - New Jersey - est désormais accueilli partout où il passe comme une rock star.

Mais revenons à nos dragons.

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

On devrait jamais quitter Winterfell pourrait être le sous-titre de cette quatrième saison, si les producteurs ne lui avaient préféré le nettement plus glamour All men must die, ou Valar Morghulis - pour ceux qui auraient fait haut-valyrien LV2. Pour ma part, après mûre réflexion, j'aurais choisi La psychologie, y en a qu'une : défourailler le premier, tant la plus élémentaire réflexion, le plus simple sens de la realpolitik semblent faire défaut à nos héros. Né-go-cier, ce n'est tout me même pas compliqué de né-go-cier. Mais non, vous les connaissez, le genre réservé, mousse et pampre, c'est tellement plus festif de de se vautrer dans la tripaille ! Pour y avoir vu passer un flot d'intestins tout frais, je ne saurais trop vous déconseiller le septième épisode aux heures des repas. On  ne peut donc hélas que déplorer de voir la ruse céder trop souvent le pas au coup de hache dans la tronche, ou à l'explosion à deux mains de la boite crânienne - je ne vous dis pas qui, je ne vous dis pas quand, je vous laisse la surprise.

Notons aussi au passage quelques citations flagrantes. L'épopée de Daenerys se fend d'une allusion à Spartacus - à force de libérer des esclaves, c'est bien le moins qu'elle pouvait faire. Et puis le dernier épisode cligne joliment de l'oeil vers Jason et les Argonautes, version 1963. Mais je ne vous en dis pas plus, je m'en voudrais de spoiler. Se poiler, c'est une chose, spoiler, c'est mal.

Sachez enfin que j'ai eu un vrai moment d'hésitation proche du problème de conscience avant de regarder les deux dernier épisodes tant l'antépénultième m'avait laissée pantoise, l'estomac au bord des lèvres, l'espoir en berne. Et je ne suis pas la seule. Même elle en reste perplexe...

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Pourtant, elle est fan, je le sais. La preuve !

Mais revenons à nos sauvageons. M'étant l'an dernier attardée sur les personnages féminins de la troisième saison, j'apporterai cette année un brin de testostérone à ma chronique. Parce qu'il faut reconnaitre, c'est du brutal.

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Jon Snow d'abord, sans peur et sans reproche, est toujours droit dans ses bottes, le sourcil immanquablement chiffonné, agacé comme tout par l'incurie béante de ses supérieurs. Il recevra quand même une belle leçon de savoir vivre de Mance Rayder. Leçon inattendue mais très classe. Du coup, entre la marmoréenne Garde de nuit et des Sauvageons qui ne sauraient plier le genoux devant un quelconque monarque, mon cœur s'est mis à balancer. L'ennemi n'est peut-être pas celui qu'on attendait et le salut a un arrière-goût pas frais.

Attention les filles - et les garçons, voici Oberyn Martell. Mû par la vengeance, bisexuel, lettré, raffiné et viril, fine lame, il est, de loin, un des personnages les plus fascinants de cette saison. J'oubliais : il a un accent... torride.

Et le Limier, Sandor Clegane, brutasse au grand cœur - mais qui l'ignore -, protecteur d'Arya Stark bien malgré lui. Je ne saurais me lasser de ses considérations sur la vie en général et le meurtre en particulier, considérations mises immédiatement en pratique, de façon un brin péremptoire, quoique efficacement définitive. A moins que ce ne soit définitivement efficace.

Lors de la séance de dédicaces de George RR Martin à Dijon, un lecteur arborait une pancarte sur laquelle on pouvait lire cette supplique "Don't kill Tyrion !" Son personnage, forcément fragile, de pur jouisseur est devenu inquiet et lucide, véritable pivot de l'intrigue. Je m'adresserais alors à son ange gardien, monsieur GRRM, qui tient son destin au bout de sa plume : "Yes please, don't kill Tyrion..."

Et les dragons, me direz-vous ? Il y en a toujours. Mais moins mignons. Le dragon, sachez-le, grandit vite, et cesse aussi très vite d'être...

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !

... mignon.

(aujourd'hui, c'est série) le Trône de fer # et de 4 !
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L
Ben mince j'étais sûre d'avoir laissé un commentaire sur ce billet là;.. Parce sache le je suis fan, archi fan ;0) Même si certains épisodes sont un peu trop gores pour moi ;0) J'ai le tome 1 sur ma PAL mais maintenant que je sais tout, j'ai un moins envie de m'y plonger... Mais je m'y mettrais sans doute bientôt !! Je viens de voir cet épisode avec le dragon qui se rebelle avec sa mère ;0)
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Z
J'avoue avoir fermé les yeux une fois pendant cette saison et m'être vaguement mise en colère devant tant de sang. Mais en réalité c'est parce que j'adorais le personnage :)<br /> Je meurs d'envie de lire les livres qui se déroulent après ce que j'ai vu mais d'un autre côté j'aurais moins de plaisir à voir la cinquième saison... Dilemme...
C
Et donc, à force d'entendre tout le monde parler de Game of Thrones, j'ai fini par craquer et par acheter le premier tome... en anglais, parce que quand même, j'ai toujours ce vieux contentieux avec la race des traducteurs.<br /> Et bien, ce bouquin est en passe de me faire oublier ma précédente addiction (Diana Gabaldon, pour ne pas la nommer), au point que je n'hésite pas à parfois rentrer chez moi à l'heure du déjeuner pour engloutir encore quelques pages de ma drogue !<br /> Pour l'instant je me refuse à regarder la série pour ne pas superposer d'autres images à celles que mon imagination crée... et je me réjouis en pensant qu'il me reste encore quelques tomes à savourer !
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Z
ouééééééééééé ! <br /> J'ai toujours du mal à me lancer dans de grandes sagas en trouze mille volumes. Alors, lorsque la série est aussi bien faite que celle-là, je ne boude pas mon plaisir. En revanche, tu n'auras pas dans la tête la chanson &quot;The Lord of Castamere&quot;, glaçante, lancinante... Et je me dois de te signaler que Ned Starck est interprété par... Boromir en personne ! Sean Bean ! (ou comment demeurer sexy avec un nom de légumineuse)<br /> Ceci dit, j'aime la manière dont GRRM dézingue ses personnages, alors que tu pensais franchement avoir affaire à un héros coulé dans le bronze. Ou ces incursion du surnaturel, l'air de rien, juste saupoudrées comme ça... <br /> C'est vraiment du grand art ! <br /> Bon, tiens-moi au courant de ton avancée sur les terres de Westeros ! <br /> bi-Zette-s